Un ingrédient de plus

Poulet DG, Ndolè, Kondrè, Eru, taro, Njapshe, Koki, Mbol, Sangha, etc. La liste des repas typiquement camerounais, aux saveurs et couleurs aussi variées que les tribus du pays d’où ils sont originaires, est de nature à intéresser tous les touristes à leur entrée au Cameroun…et même avant, rien qu’en regardant les images disponibles par tous les canaux possibles.  D’ailleurs, de l’avis de certains spécialistes, la très grande variété des préparations culinaires et multiples traditions régionales, rend quasiment difficile de parler de la cuisine camerounaise comme un tout unifié. Car chacune des 10 régions possède ses plats. Mais leur aura s’est tellement développée qu’ils sont devenus une fierté nationale, avec parfois de la reconnaissance au niveau international. Beaucoup de plats régionaux à l'origine se sont également étendus à travers le pays avec cependant quelques variations d'une région à une autre. Ce qui en rajoute au charme de l’art culinaire national. Surtout si on y ajoute des spécificités comme la façon de cuisiner, la présentation à table ou la manière de manger. 
Et tout ceci ne pouvait rester au stade du savoir ancestral, au risque de disparaître face à l’avalanche de la modernité. C’est pourquoi l’initiative portée par le ministère du Tourisme et des Loisirs et soutenue par l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle est salutaire. Lancer le processus de labellisation de plusieurs mets camerounais, via notamment les indications géographiques, serait une piste à ne pas négliger pour non seulement conserver les secrets de cette cuisine, mais aussi la standardiser, tout en permettant aux acteurs de la promotion de ces valeurs économiques de pouvoir gén&e...