Import-substitution : de l’action !

Le gouvernement analyse le marché de la production locale des biens et de leur consommation, dans l’objectif d’atteindre un taux de commande publique de 60% avant 2030.

Elle est l’un des axes prioritaires de la Stratégie nationale de développement 2020-2030. La transformation structurelle de l’économie camerounaise avec comme principal levier la politique d’import-substitution mise en œuvre depuis 2021, est cette préoccupation majeure. Elle consiste à abandonner l’importation de biens pouvant être produits localement. Pour réussir la mise en œuvre de cette vision, un certain nombre d’actions sont prévues, parmi lesquelles, la commande publique en biens et services locaux. C’est ce chantier que le gouvernement a entamé il y a quelques jours. En effet, depuis le 18 juillet dernier, le ministère de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (Minepat) a engagé une opération de mise à jour du répertoire des biens et services disponibles sur le marché local. L’objectif de cette opération qui concerne toutes les administrations publiques, est de maîtriser la disponibilité des biens et services locaux, mais aussi le niveau de leur consommation, afin de voir les actions à entreprendre pour pouvoir porter leur part au moins à 60% dans la commande publique tel que le recommande la SND-30. Même si elle est pour l’instant inconnue. 
« L’Etat doit prêcher par le bon exemple, en utilisant les biens et services locaux dans sa propre consommation et pour cela il s’est fixé le seuil de 60% », explique Paulin Mendo, chef de division des analyses et des politiques économiques au Minepat. Les consommables que l’Etat utilise en quantité, entre autres, le papier, les boissons, les meubles, etc. sont produits localement. Il s’agira donc globalement de faire l’état des lieux, d’analyser la production locale et de voir quelles actions et mesures entreprendre pour atteindre ce taux de 60%. « Il faut traduire cette perspective en actes. C’est au Minepat d’opérationnaliser cette vision, pour passer de la situation actuelle qu’on ne maîtrise pas à une situation qui est claire et qui satisfait l’un des axes majeurs de la Stratégie nationale », ajoute notre source. L’opération va également s’étendre aux entreprises pour savoir ce qu’elles produisent. Après cela, il s’agira de les appuyer pou...

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