« Nous voulons améliorer la visibilité de notre profession »

Annie Hortence Atchoumi, présidente nationale de l’Association des sages-femmes et assimilés du Cameroun (ASFAC).

Quelles sont les circonstances qui vous ont amenée à réunir les sages-femmes du Cameroun au sein d’une association ?
Lorsque je suis rentré de l’étranger je me suis rendu compte qu’il n’y avait pas d’association professionnelle dans notre corps de métier. C’est ainsi qu’il m’est venue à l’idée de rassembler ces professionnels au sein d’un même groupe pour mieux se faire entendre et organiser les séances de renforcement des formations continues. La profession de sage-femme/maïeuticien existe depuis fort longtemps. Les macronnes (nom donné aux premières sages-femmes) ont accompagné les gestantes (femmes enceintes) durant la grossesse, l’accouchement et même après. Le monde est en perpétuel mouvement, y compris ce corps de métier. L’International Confederation of Midwives (ICM) a vu le jour et des associations de sages-femmes dans le monde sont nées. Le Cameroun, n’étant pas en marge du monde, a suivi le mouvement dans l’optique de fédérer au sein d’une seule et unique association des sages-femmes/maïeuticiens, les accoucheurs, les spécialistes en santé de reproduction. Tous ayant le même objectif, la réduction de la mortalité maternelle et néonatale. L’ASFAC est une association qui est le fruit d’une longue réflexion menée entre confrères, elle est par ailleurs la seule reconnue par le Minsanté, et au plan international par l’ICM. 
Quelles activités menez-vous pour donner plus de visibilité à ce corps ?
Nous avons créé 10 bureaux exécutifs régionaux avec un président par région. Ce système de décentralisation était une façon de permettre aux régions de développer leurs activités avec l’appui du bureau exécutif national. C’est ainsi que dans la région du Centre, des séries de formation sont organisées une fois par mois dans un hôpital de la place. Le choix de l’hôpital est non seulement pour mieux se connaître, mais aussi pour sensibiliser le personnel en général et celui des services de santé maternelle et de reproduction en particulier. Nous organisons les journées scientifiques nationales couplées à la journée internationale où toutes les régions viennent partager et échanger leur connaissance pour améliorer les pratiques cliniques dans les hôpitaux. Ces congrès nationaux sont organisés dans chaque région pour améliorer la visibilité et impliquer davantage les autres services. C’est ainsi que nous avons été soutenus par les gouverneurs de région et même par les chefs traditionnels. En plus nous sommes un organe consultatif du gouvernement en...

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