Développement de la cacaoculture à l’Est : les femmes tracent leur sillon

Le gouvernement et le Conseil interprofessionnel ont entrepris d’initier 74 productrices pour un meilleur en rendement.

Avec une superficie de 109 000 Km2, la région de l’Est est la plus grande du Cameroun. Ses terres hautement fertiles et son écosystème constitué d’une forêt importante lui confèrent un grand potentiel agricole, notamment pour le cacao. Selon le classement 2022 de la production dans la filière, la région se situe cependant, parmi celles à faible rendement. Cette situation serait liée entre autres au manque d’intérêt des populations locales, à l’absence du matériel végétal et au non-respect des procédures de séchage des fèves. En effet, suite à la rareté des pépinières la variété cultivée est le tout-venant, le procédé agricole est plutôt archaïque car peu de cultivateurs maîtrisent l’itinéraire technique en vigueur dans la filière. En outre, le séchage ici se fait sur des claies traditionnelles.

Pourtant il existe des initiatives qui marchent. Robert Tatang, président d’une confédération de Gic de producteurs de cacao à l’Est en est une preuve. « Je me suis installé ici en 2001 pour développer une exploitation de 12 ha de cacao non loin de Yokadouma. Aujourd’hui, je produis près de 120 sacs pour des revenus d’environ 10 millions F », affirme-t-il. Un paradoxe auquel le gouvernement voudrait remédier. C’est dans cette optique que le Conseil interprofessionnel du cacao et du café (Cicc) a développé des projets dans la région dont, le programme baptisé « la femme rurale et le cacao ». Il vise à outiller les femmes sur l’itinéraire technique de production de cacao et à leur permettre de développer un hectare chacune.

Pour l’heure, 74 femmes ont été sélectionnées pour développer 74 ha de cacao à Yokadouma et à Lomié. D’ici trois ans, ces fèves seront vendues à environ...

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