Production de farines panifiables : on passe à la vitesse supérieure

La mise en place d’une plateforme de promoteurs de farines locales suscite beaucoup d’espoir au moment où les Camerounais sont invités à produire ce qu’ils consomment.

Six spéculations. Mille espoirs. La simulation des résultats à terme donne encore plus d’espérance. D’après des projections faites par la plateforme des promoteurs de farines locales au Cameroun récemment mise en place, le pays devrait pouvoir produire près de cinq millions de tonnes de farines de qualité à l’horizon 2030. Les résultats de cette organisation devraient même déjà être visibles dès 2023, avec par exemple une production de 26 100 tonnes de farine de manioc, 18 210 tonnes de farine de plantain, 4395 tonnes de farine de patate ; 8280 tonnes de farine de maïs et 4380 tonnes de farine de mil/sorgho. Ce sera bénéfique pour le Cameroun qui va voir sa facture en importations de blé chuter considérablement, mais aussi les produits du terroir valorisés. En effet, d’après une étude sur le positionnement stratégique de la filière fabrication des produits à base de céréales, menée par le Bureau de mise à niveau des entreprises en 2021, le Cameroun a importé 830 000 tonnes de blé, pour un montant de 150 milliards de F en 2020. Or, le pays n’en produit pratiquement pas.
Pour en finir donc avec cette dépendance, le Cameroun entend passer à la vitesse supérieure dans le chantier de production des farines locales à base de tubercules et céréales disponibles en quantité suffisante. L’occasion faisant le larron, le pays déjà engagé dans la transformation structurelle de son économie à travers la politique d’import-substitution, a dès lors une raison d’appuyer sur l’accélérateur. La production de farines locales est donc désormais une cause nationale. Cela a été réitéré le 24 août dernier par le ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire au cours de l’assemblée générale constitutive de la plateforme des promoteurs de farines locales au Cameroun. Il saluait l’initiative des acteurs qui ont choisi de promouvoir la farine locale dans l’ensemble de la chaîne de valeurs. « Le contexte dans lequel nous vivons demande que l’on travaille à réduire nos importations. C’est en cela que la notion de transformation structurelle de notre économie prend tout son sens. Nous devons aller vers ce qui contribue à encourager la production, la transformation, entre autres », indiquait Alamine Ousmane Mey.

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