Interview : « Ce sera un contrôle sans complaisance »

Jean Nlend, Directeur des affaires maritimes et des voies navigables au ministère des Transports.

Quels sont les enjeux de cet audit qui démarre ?

Depuis l’adhésion du Cameroun à l’Organisation maritime internationale en 1961, on n’a jamais eu un audit portuaire et maritime. C’est une opportunité pour nous de voir si nous appliquons les instruments que nous avons eu à ratifier depuis, notamment sur l’environnement maritime, des lignes de charges pour la sauvegarde des vies humaines dans les navires, sur la formation des gens de mer, etc. Je vais insister sur la formation des gens de mer parce que c’est une épée de Damoclès pour nous car jusqu’à présent le Cameroun est dans la liste noire. Il faut donc faire beaucoup d’efforts pour qu’on commence nous même à signer nos brevets. Pour ce volet précisément, cet audit est une opportunité de voir s’il y a des insuffisances pour qu’on essaie de les corriger pour sortir le Cameroun de cette liste noire et pouvoir hisser le secteur au plus haut degré maritime.

Il y a plusieurs chantiers dans lesquels le Cameroun est engagé dans le secteur maritime et portuaire. En quoi l’OMI va-t-elle contribuer à aider le pays ?

L’OMI nous assiste techniquement depuis toujours. Cette assistance technique nous permet, s’il y a des insuffisances dans certains domaines, de corriger. Mais jusqu’ici, il n’y avait pas eu de diagnostic. Pour une fois, ils sont venus en faire parce que ce n’est pas seulement l’autorité maritime (ministère des Transports) qui est impliquée mais un ensemble d’intervenants dont les ministères de l’Environnement, le ministère de la Défense, des Postes et Télécommunications, des pêches. L’OMI va donc nous donner des lignes de conduite. Ce sera un contrôle sans complaisance, profond. Ils vont faire des descentes dans les ports de Douala et Kribi; ils vont voir tout ce qui ne va pas et ils vont faire des recommandions. Ces recommandations seront une bible pour nous. Si on ne parvient pas à les mettre en exergue, l’OMI est prête à nous accompagner.

Au moment où cet audit commence, quel est l’état des lieux du sec...

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