Paix et sécurité : l’Afrique en quête d’autonomie

Malgré la volonté et les bonnes intentions affichées, le continent tarde à prendre son destin en main pour faire face au terrorisme et à l’insécurité à l’intérieur de ses frontières.

Le 8e Forum international de Dakar sur la paix et la sécurité en Afrique tenu les 24 et 25 octobre derniers au Centre international de conférences Abdou Diouf (CICAD) à Diamniadio s’est achevé sur une volonté d’émancipation de l’Afrique en matière de paix et de sécurité. La rencontre de deux jours placée sous le thème « L’Afrique à l’épreuve des chocs exogènes : défis de stabilité et de souveraineté », a permis de dresser un constat assez alarmant qui appelle à un sursaut d’orgueil des Africains. Comme l’a si bien relevé Macky Sall, président du Sénégal et président en exercice de l’Union africaine (UA), le Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations unies (ONU) fait preuve d’inertie dans la lutte contre le terrorisme en Afrique. « Les opérations de maintien de la paix de l’ONU ont montré leurs limites (…) Il est temps de changer la doctrine. Nous ne pouvons pas toujours compter sur l’extérieur. Des Casques bleus attaqués jusque dans leurs propres bases sans capacités significatives de riposte ne peuvent assurément pas protéger des populations menacées par des groupes terroristes », a-t-il déploré. Avant de plaider en faveur d’une opérationnalisation urgente de la Force africaine en attente (FAA). 
Cette nouvelle sortie d’un dirigeant africain sur la question intervient dans un contexte particulier caractérisé par une expansion du terrorisme, une résurgence des coups d’État et une ingérence politico-militaire étrangère à l’échelle continentale. Des événements somme toute regrettables qui contribuent à plomber le développement du continent. Alors que l’Afrique n’a jamais baissé les bras dans la recherche de solutions endogènes durables en matière de paix et de sécurité pour combattre ces différents maux qui sont devenus le lot quotidien sur le continent. A titre d’exemple, la création en 2003 de la Force africaine en attente (FAA), appelée à être le bras séculier de l’Union africaine, tarde toujours à être opérationnelle pour pouvoir faire face aux différentes menaces. Au-delà d’une simple volonté politique des dirigeants du continent, sa mise en service effective se heurterait jusqu’ici à un manque de financement, aux difficultés relatives à la qualité inégale des troupes, à l’absence d’une langue commune...

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