Exposition : l’eau, c’est la vie

Un exercice à la base simple, mais lourd de sens. Représenter l'eau et son importance pour la survie des populations. C’est le sujet du devoir que viennent de rendre 10 artistes camerounais et une artiste luxembourgeoise, Sarah Mandres, rassemblés par l'ONG luxembourgeoise « What Water » basée au Luxembourg, initiative du Camerouais Gwenael Tchoungui. 34 œuvres en relation directe avec l’environnement sont exposées en ce moment au Village Noah, situé au quartier Etoudi à Yaoundé.  Le cadre presque féerique des lieux se prête bien à la beauté des tableaux. Au sein de ce groupe de plasticiens réunis sous le thème : « L’eau c’est la vie », des pointures du domaine comme Barthélémy Toguo et Hako Hankson côtoient des jeunes en pleine ascension. 
La jeunesse a les crocs bien aiguisés. Ajarb Bernard Ategwa donne le ton avec son « Water du Kwat ». L’œuvre colorée d’Ajarb Bernard frappe par son réalisme. Une file de personnes qui pourraient être des habitants de n’importe quel coin de la capitale ou du pays attendent patiemment que le seau du prédécesseur dans la file daigne à se remplir. L’attente est longue et le débit du robinet lent. Très lent. Pas de choix, car sans eau, pas grand-chose n’est possible. La vie est comme à l’arrêt. Il suffit de quelques gouttes sur le visage de cette dame immortalisée par l’artiste Franco Ndiba dans sa toile « OUFFF ». Oui, on la sent revivre grâce à cette sensation de fraîcheur distillée dans tout son organisme au contact du précieux liquide avec sa peau. 
Autre artiste de l’expo à valoriser les bienfaits de l’eau pour le bien-être général de tous, Kristine Tsala et ses tableaux aux personnages longilignes. Des êtres si élancés que l’artiste les associe aux girafes. Et si l’eau envahissait le Rond-Point Deido à Douala, mais que, par miracle, nous sommes tous devenus des individus aussi géants que le monument du mythique homme en métal érigé à cet endroit par J...