Négociations : des chances de succès, et beaucoup d’aléas

Le fait que toute la communauté internationale soit attentive à la crise qui oppose la RDC et le Rwanda est déjà une des chances à la résolution du différend. Les Nations unies et les Etats-Unis ont déjà fait des déclarations à ce sujet, invitant l’une et l’autre partie à la désescalade et à la négociation. La communauté de l’Afrique de l’Est (CAE) s’est impliquée à fond, organisant à plusieurs niveaux, des pourparlers. La CAE, mesurant le danger que représente les groupes armés pour la région a déployé une force conjointe pour parer à toute éventualité. Des soldats kenyans sont arrivés dans le pays au début du mois de novembre et l'Ouganda a déclaré qu'il déploierait environ 1 000 soldats. Avant le déploiement des troupes, le CAE avait privilégié et privilégie encore le dialogue.
Le président en exercice de la CAE, le président burundais Evariste Ndayishimiye, et l'ancien président kenyan Uhuru Kenyatta, agissent au nom de CAE pour ramener les parties autour d’une table. Les ministres des Affaires étrangères de la RDC et du Rwanda se sont déjà retrouvés en terrain neutre, en Angola, afin de réfléchir sur les bases de « maintenir le dialogue politique ». Christophe Lutundula de la RDC et Vincent Biruta du Rwanda se sont accordés sur le principe. Les deux ministres ont même convenu de définir « un calendrier pour accélérer la mise en œuvre de la feuille de route » adoptée en juillet dernier à Luanda et consacrant un cessez-le-feu et une cessation des...