« Les mairies sont fortement impliquées »

Simon Edouard Ekotto Ndemba, directeur de l’environnement de la santé et du cadre de vie à la Cud.

Monsieur le directeur, pourquoi ces perturbations récurrentes dans le ramassage des ordures ménagères ?
En période de fêtes, beaucoup de personnes arrivent à Douala, achètent des vivres pour Noël et le Nouvel an, et il y a une forte production de déchets. C’est une observation qui est constante en termes de quantité de déchets produits. La problématique qui se pose est celle de l’enlèvement. Ces derniers temps, Hysacam a des soucis au plan financier : certains de ses paiements ne sont pas totalement effectués. Le gouvernement a pris des dispositions pour que ses factures soient totalement réglées. Pour éviter une situation de débrayage total, il y a une réorganisation de la collecte qui a été faite dans les quartiers Akwa, Bonanjo, Bonapriso, où nous collections deux fois par jour. Désormais, c’est une fois par jour, ou une fois tous les deux jours. Cette réorganisation a aussi pour but de sensibiliser les populations dans ces trois quartiers, pour que dans l’avenir, nous passions à un processus de tri-sélectif à la base. Il faudra que les gens aient des poubelles normées, une pour les déchets durs et l’autre pour les déchets liquides. Pour les autres quartiers où la collecte se fait une fois par jour, nous avons organisé le service pour qu’elle se fasse une fois tous les deux ou trois jours. Mais la forte production de déchets fait en sorte que la ville soit envahie. Et de façon progressive, nous avons mis en place un dispositif de communication avec les responsables des quartiers (chefs de quartier et de bloc), qui communiquent la présence de tas d’immondices afin d’interpeller Hysacam pour l’enlèvement.
La tâche n’est pas facile, mais nous espérons que dans les prochains jours, avec l’appui de l’Etat, qui a déjà pris en main le règlement des factures, les choses vont s’améliorer. Les populations doivent être rassurées que les déchets vont être totalement enlevés. Actuellement, Hysacam, qui travaillait à certaines heures, est 24h/24 sur le terrain. Une autre problématique importante, c’est la difficulté rencontrée dans le paiement des factures qui fait en sorte que sur les 135 camions qui devaient assurer la collecte, 40 % sont en panne et l’entreprise a signalé avoir des difficultés auprès des fournisseurs pour l’obtention de pièces détachées. 

Où en est-on pour le partenariat avec les Pme, Ong et mairies sur le volet pré-collecte ?
La pré-collecte ne s’arrête pas, elle se poursuit dans les quartiers d’accès difficiles. Le problème se trouve au niveau du transport des déchets à la décharge. A Douala III par exemple, l’entreprise chargée de la pré-collecte convoie ses ordures directement à la décharge de Nyalla. Le minimum de ce service est assuré dans les bas-fonds de la ville. Les mairies ont une part prépondérante en matière de suivi. Elles sont fortement impliquées. Dans ces situations où les immondices s’amoncèlent, nous sommes en étroite collaboration avec les services d’hygiène des communes d’arrondissement, qui donnent des i...

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