Une solidarité encourageante

Il y a, au sortir de la 15e session ordinaire de la Conférence des chefs d’Etat de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale, de nombreux indicateurs positifs. Des signes évidents d’un changement de cap. D’accord, le style à la limite sibyllin du communiqué final a de quoi laisser sur leur faim, les pragmatiques, en mal de déclarations fortes et d’engagements concrets. Mais au final, Yaoundé 2023 laisse un goût d’optimisme pour l’avenir de la CEMAC en tant que bloc. Et renforce le trait d’une coopération sous-régionale plus dynamique, esquissé par président de la République du Cameroun, Paul Biya et ses pairs, bien avant, et tout au long de son mandat à la tête de la Conférence des chefs d’Etat
Et parmi ces marques encourageantes, ce sentiment fort d’unité et de solidarité. Vendredi à Yaoundé, Paul Biya, Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, Denis Sassou Nguesso, Ali Bongo Ondimba, Faustin Archange Touadera et Mahamat Idriss Deby Itno sont plus que jamais apparus comme des frères. La visible « difficulté » à se séparer au terme des travaux en dit long. Les leaders sous-régionaux ont encore passé de longs moments ensemble au 3e étage du Palais de l’Unité. Preuve, s’il en était encore besoin, d’une grande cordialité entre eux. Les résolutions du sommet de Yaoundé confirment cette impression d’équipe soudée. A l’instar de l’oreille plus qu’attentive accordée à l’initiative de la République centrafricaine, de prendre résolument le train de la cryptomonnaie. Si Bangui a souvent fait cavalier seul ces derniers mois, suscitant un mélange de prudence et même de méfiance, la communauté a décidé d’y regarder de plus près, donnant là un gage de confiance au frère centrafricain qu’on ne peut pas soupçonner de naïveté ou d’insouciance.  Et qui sait ? Cette ouverture d’esprit démontrée par la CEMAC va peut-être déboucher sur une success-story. Ce serait en tout cas tout le mérite du tout nouveau président en exercice de la Conférence des chefs d’Etat. Faustin Archange Touadera a eu l’audace de croire en une innovation créatrice de richesse, et ses pairs ont décidé de le suivre, bien sûr, en prenant toutes les précautions nécessaires. 
Autre illustration : cette convention signée vendredi soir entre la Guinée équatoriale et le Cameroun, et relative à l’exploitation pétrolière et gazière dans la zone frontalière entre les deux pays. Pour les amateurs de pragmatisme, cet acte est assurément un signal fort d’un renouveau en marche au sein de la communauté sous-régionale. Peut-on faire plus concret qu’un projet commun de développement dont les retombées sont évidentes pour les économies des deux pays et forcément de la CEMAC ? Mais rien de bien nouveau. Même si ce n’était pas généralisé, les projets conjoints ne manquent pas au sein de l’espace communaut...

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