Axes routiers, zones rurales : les nouvelles poches de l’insécurité

Le crime évolue et s’adapte continuellement. Les formes émergentes auxquelles les populations font actuellement face représentent un véritable défi.

Depuis quelques mois, des bandes criminelles ont investi certains axes routiers et zones rurales du pays. Les images hallucinantes de bus de transport interurbain et véhicules de particuliers attaqués à coups de pierres tournent en boucle sur les réseaux sociaux depuis la semaine dernière. On y identifie aisément la flotte des compagnies Touristique, Buca Voyages, Cerises, entre autres. Les véhicules présentent des pare-brises détruits avec des trous béants au niveau du poste du chauffeur. Selon les auteurs de ces images, la plupart des attaques sont survenues entre Edéa et Douala, aux alentours de 22h, selon le même mode opératoire. « J’étais lancé à plus de 100 km/heure quand j’ai entendu un bruit de brisement de verre. Je n’ai pas eu le temps de réaliser ce qui se passait que j’étais déjà en train de perdre le contrôle du véhicule : tout est allé très vite. Heureusement par la grâce de Dieu, j’ai pu stabiliser le véhicule mais je ne me suis pas arrêté étant déjà au parfum de cette technique d’agression des voyageurs sur cet axe », rapporte un conducteur de bus.
Cette nouvelle forme de criminalité, apparue depuis peu sur différents axes routiers du territoire national, n’est pas la seule à inquiéter populations et autorités. Les zones rurales sont également affectées par des tendances émergentes et effroyables d’activités criminelles méconnues pour elles jusqu’alors : cambriolage, braquage, enlèvement, agression à l’arme blanche. Face à la multiplication des cas, les populations semblent désemparées. « L’autre jour de retour du village, nous sommes tombés en panne vers 17h au centre de Ndikinimeki. Dans l’attente du garagiste en provenance de Yaoundé, nous nous sommes installés à la gare routière. Vers 21h, une bande de jeunes entre 18 et 20 ans nous a attaqués avec des machettes et des chicottes. Ils nous ont fait descendre de la voiture, l’ont fouillée de fond en comble, allant jusqu’à déchirer les housses des sièges pour trouver des cachettes d’argent. Ils nous ont pris nos téléphones et les 70 000 F en notre possession. Apparemment insatisfaits, ils nous ont battus jusque vers 1 h du matin. J’ai été alité trois jours suite à cette bastonnade », rapporte le nommé Antoine Biteck, 50 ans, cadre d’entreprise à Yaoundé. 
Dans la même semaine, trois corps de femme...

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