Corridor Sangmélima-Ouesso : des retombées perceptibles

Conduisant une visite de travail vendredi dernier sur cette route, le DG Afrique centrale de la BAD a pu noter la hausse du trafic et ses effets sur les recettes douanières et communales.

C’est en toute aisance que s’effectue désormais le voyage sur le corridor Sangmélima-Ouesso. La mise en service de cette route il y a plus d’un an, impacte positivement l’activité économique et sociale des populations, notamment au niveau de la ville frontalière de Ntam. Tout au long du trajet, le rythme des camions transportant des billes de bois en provenance du Congo est saisissant. Avec des effets économiques palpables. C’est le constat qui a été fait vendredi dernier par Serge N’guessan, le Directeur général du bureau régional de développement, intégration et prestation de services pour l’Afrique centrale de la Banque africaine de développement (BAD). Il était accompagné par le secrétaire d’Etat auprès du ministre des Travaux publics, chargé des routes, Armand Djodom. Ils étaient sur le corridor Ketta-Djoum (219,35 km), dans le but d’apprécier les infrastructures réalisées.

Désormais donc, on enregistre une centaine de grumiers par jour qui partent du Congo, transitent par le poste frontalier de Ntam, avant de se diriger vers les ports de Douala et Kribi. Inversement, c’est une vingtaine de camions contenant divers produits camerounais qui sont exportés vers le Congo. On parle des oignons, du haricot, des babouches du fer de construction, etc. renseigne Yamtine Ibrahima, président du syndicat des transporteurs routiers du Cameroun. En période de ramadam et de la tabaski, les produits du bétail sont également transportés pour être vendus au Congo. Du coup, les recettes douanières et communales se portent mieux. « Les recettes sont en augmentation. Il est évident qu’avec la mise en œuvre du Poste de contrôle unique frontalier (Pecuf), beaucoup de choses vont changer. En tant que Bureau secondaire, nous n’avons pas la possibilité de dédouaner, en raison du manque d’équipements appropriés », affirme sans plus de détails, Dieudonné Abia Goutiri, brigadier des douanes au bureau des douanes secondaire de Ntam. Les souvenirs des bourbiers et autres contraintes rencontrées auparavant, ont été mis aux oubliettes....

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