Nécrologie : elle s’appelait Ottou ...

Difficile de mettre la main sur le père de Frédérique Ottou Angona, le célèbre parolier camerounais Marcellin Ottou, ce 25 avril. Après avoir conduit le corps de sa fille la veille, à la morgue du Centre hospitalier universitaire (CHU) de Yaoundé, le chef de famille élabore déjà le programme des obsèques de celle que de nombreux mélomanes considéraient jusqu’à l’annonce de son décès comme l’avenir du Jazz. Le temps d’une pause, le « papa » éploré a encore du mal à réaliser que la « prunelle» de ses yeux n’est plus. « Elle a fait un malaise dimanche puis, elle est entrée dans le coma. Ce sont ses amis qui la conduisent au CHU, où elle va rendre l’âme. Un vrai cauchemar, Seigneur Jésus ! », soupire Marcellin Ottou.

Après le départ de Corry Denguemo, ex-chanteuse principale du groupe Macase, c’est au tour de Frédérique Ottou de quitter la scène. L’annonce de son décès est tombée comme un coup de massue au sein de la communauté artistique. Alors que amis, collègues, musiciens, journalistes culturels et mélomanes n’en reviennent toujours pas, ceux-ci ne tarrissent cependant pas d’éloges à l’égard de cette artiste pluridisciplinaire. « Weee Mama, on n’a même pas eu le temps de chanter notre duo… Quelle artiste ! Quelle chanteuse, une grande dame », peut-on lire sur la page officielle de l’artiste Coco Mbassi. L’animateur Eric Christian Nya garde également l’image d’une artiste pétrie de talent. « Elle était pleine de vie, talentueuse, respectueuse, passionnée de musique comme son père le guitariste Ottou Marcellin», a-t-il publié sur Facebook. Fille de musicien, Frédérique Ottou affûte ses cordes vocales auprès de son géniteur. Le public camerounais la découvre en 2013 alors qu’elle donne de la voix dans le premier hymne de sensibilisation contre le paludisme « Ko.Palu » aux côt&eacut...