Dédicace : Farrha Gomis et ses vies

Il a fallu 232 pages pour passer du sombre à l’éclatant. Grégoire Nguédi relève le challenge dans son dernier roman, « Les 3 vies de Farrha Gomis ». L’auteur a présenté cet ouvrage le 5 mai dernier, lors d’une cérémonie de dédicace organisée à la Fondation Muna à Yaoundé. Page après page, l’auteur dévoile l’histoire d’une jeune fille, partie de rien et ayant suivi une trajectoire parsemée d’embûches. « Une existence a besoin de trois vies. « Les trois vies de Farrha Gomis » c’est l’évolution d’une existence sur trois générations. C’est l’histoire d’une fille de 13-14 ans qui commence par mendier dans la rue et est prostituée par la force des choses », résume l’auteur.
Dans sa note de lecture, Raymond Ndebi, critique littéraire, décèle des leçons de vie. « Lire « Les 3 vies de Farrha Gomis, c’est plonger au cœur de la cité avec ses réalités. Tout ce que nous ne voulons pas voir et ne voulons pas devenir, nous le rencontrons dans ce livre. Par exemple, nous rencontrons des personnes misérables, des mendiants, des personnes qui sont violées et qui ne peuvent même pas parler parce que coupables à la base », relève-t-il. C’est que le roman de Grégoire Nguédi raconte une histoire qui se déroule dans les années 70 et évolue jusqu’aux années 90. C’est surtout l’histoire d’une petite orpheline, confiée à son oncle. Elle n’y vivra pas longtemps. Obligée d’aller dans la rue où elle en verra des vertes et des pas mûres. Mendicité, prostitution, accouchement dans la rue. Mais le livre va plus loin. « On verra comment la société camerounaise aura changé avec ses batailles politiques, les meurtres au nom du pouvoir et de la politique, etc. Tous ces élém...