Stabilisation de l’Est de la RDC : que peut la force est-africaine ?

La mission de pacification en cours dans le Nord-Kivu miné par l’insécurité se déroule dans un contexte marqué par une crise de confiance entre Kinshasa et le contingent sous-régional.

La force de la Communauté d’Afrique de l’Est (EACRF) a franchi le 1er mai dernier une nouvelle étape dans son déploiement au Nord-Kivu, l’une des provinces de l’Est de la République démocratique du Congo (RDC) en proie à une crise sécuritaire préoccupante. Affichant désormais complet, cette force multinationale constituée des soldats kényans, ougandais, sud-soudanais et burundais a pour mission de superviser le retrait du M23, groupe rebelle le plus redouté dans la région, de ses différentes positions. Sa feuille de route prévoit également la mise en application du cessez-le-feu, le retrait et le cantonnement des combattants du M23. Un vœu pieux plusieurs fois décrété, mais jamais appliqué dans une région où pullulent pas moins de 120 groupes armés, selon différents rapports de l’Organisation des Nations unies (ONU). 
Une curiosité et non des moindres, l’absence du Rwanda de ce contingent. Pourtant membre actif et influent de la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Est (CEA), Kigali, régulièrement accusé ouvertement par Kinshasa et plusieurs rapports de l’ONU d’apporter un soutien militaire au M23, malgré ses dénégations, n’a pas jugé utile d’envoyer le moindre soldat pour neutraliser les forces du mal qui donnent des insomnies au grand voisin. Surtout que ces groupes armés, lourdement équipés et bien renseignés, sans savoir par qui, pillent les ressources naturelles, enlèvent, violent, tuent les civils, recrutent et perçoivent les taxes à leur guise et en toute impunité. Rendant ainsi cette partie du pays ingouvernable par le gouvernement central. Les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), appuyées par la force onusienne (MONUSCO), présente dans le pays depuis 23 ans, peine à récupérer aux mains des assaillants ce territoire aux ressources naturelles inestimables.
En plus, une crise de confiance ouverte prévaut entre la RDC et la force est-africaine. Kinshasa soupçonne cette dernière de ne pas jouer franc-jeu, mais y voit une main souterraine de Kigali qui tirerait les ficelles dans l’ombre. Le 9 mai dernier &ag...

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