Réfugiés centrafricains: les réalités du camp de Gado-Badzéré

Gilles Thibault, ambassadeur de France au Cameroun, en visite dans la localité le 8 février dernier, y a vu l’impact de la rareté des ressources.

Des « bonjour monsieur » à n’en plus finir, suivis des « je veux 50F ». Venant d’enfants, aux regards hagards, âgés pour la plupart de moins de dix ans. Des adultes aux corps émaciés, dont les boubous ne sont que les derniers vestiges de dignité dans cet environnement de désarroi. Au camp des réfugiés de Gado-Badzéré, dans l’arrondissement de Garoua-Boulaï (Lom-et-Djerem) s’alimenter n’est pas facile.
La vie est dure pour les 24 624 réfugiés centrafricains (chiffre du Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés, HCR) qui y sont installés. « Depuis octobre 2016, la ration mensuelle versée par le Programme alimentaire mondial, PAM, qui était de 8 800F par personne est passée à 4 400F », renseigne un humanitaire. Du coup, on ne diversifie plus le régime alimentaire. Maïs, couscous de manioc, huile, haricot ou sel iodé, c’est ce qui s’achète le plus désormais dans les points de vente du système de Cash Transfer. C’est la soudure pour plus de 7 000 familles.
Esther Ndoe Yaffo, maire de la commune de Garoua-Boulaï, n’a pas usé du langage diplomatique pour demander que la France apporte son appui au HCR et au PAM, afin d’éviter un drame huma...

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