Bâtiments et travaux publics : les fondations de la relance

Le secteur des bâtiments et travaux publics (BTP) est particulièrement bouillonnant au Cameroun, ces dernières années. Tant pour les projets publics que privés. La réalisation des grands projets structurants (autoroutes, routes, barrages, immeubles sièges d’organismes divers, stades, marchés, etc.), représente une aubaine pour les investisseurs (nationaux et internationaux) et pour l’économie nationale. En effet, en 2012, le secteur secondaire qui comprend les BTP a affiché une croissance globale de 3,4 % et contribué à 23,4 % au PIB camerounais. Les entreprises qui exécutent les travaux se comptent désormais par dizaines. Idem pour les bureaux d’études et les missions de contrôle de la qualité desdits travaux. De manière générale, le taux de croissance des entreprises dans le secteur était évalué, en 2016, entre14 et 16% en fonction de certains critères de rentabilité. 
Côté production des matériaux de construction, c’est le foisonnement également. Les cimenteries, les sociétés de métallurgie/sidérurgie, carrelages, bois, etc. voient le jour régulièrement à travers le pays. Le monopole de Cimencam dans la production du ciment est cassé depuis plusieurs années avec l’arrivée de Medcem, Dangote, Cimaf, Egin, Mira, entre autres. Grâce à ces cinq producteurs, dont certains sont lancés dans des actions d’extension, la production camerounaise, estimée à 4,5 millions de tonnes en 2022, pourrait est à même de couvrir 50 % des besoins du marché national. Les producteurs nationaux de fers à béton et autres matériaux de construction font également recettes. Toutefois, ce tableau encourageant ne parvient pas à faire oublier les faiblesses et autres obstacles à un meilleur déploiement et rayonnement du secteur.  
En effet, ce foisonnement d’entreprises et même de marchés n’attire pas toujours les bailleurs de fonds. Au point où nombreux sont les chefs d’entreprises, surtout les locaux, qui se plaignent de la difficulté à trouver des financements auprès des banques locales.  D’un autre côté, l’obsolescence du matériel de génie civil (l’appareil productif est généralement vieillissant, parce qu’acquis de seconde main), ayant une influence certaine sur la qualité des produits et services des entreprises du secteur de la construction est aussi à décrier. Heureusement l’usine de montage des engins lourds, opérationnelle à Kribi depuis quelque temps, permet désormais d’avoir du neuf à portée. 
L’autre obstacle à gérer concerne les problèmes de gouvernance dans les march&ea...

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