L’Abbé Pierre, une vie de combats : éternité pour le compagnon d’Emmaüs

Le biopic sur le parcours spirituel, politique et social du prêtre français a fait sensation à Cannes.

Standing ovation au Grand Théâtre Lumière du Palais des festivals de Cannes. Plus de 10mn, à la montre de la reporter de Cameroon Tribune. Malgré l’heure avancée, plus de minuit, ce 25 mai, le public ne semble pas pressé de rentrer. Comme pour retenir le temps. Ce « zeste d’éternité » vécu à travers ce long métrage (2h18mn) de Frédéric Tellier. « Je vous le répète : il est plus facile à un chameau de passer par un trou d’aiguille qu’à un riche d’entrer dans le royaume des Cieux ». Ces paroles tirées de l’Evangile de Mathieu ont certainement résonné dans l’âme d’Henri Grouès. Né dans une famille bourgeoise, celui qui portera plus tard le nom d’Abbé Pierre a soif de sainteté. Il quitte sa maison et entre chez les Capucins. Dans cette congrégation, les exercices spirituels sont rudes. Et lui a un corps si fragile, poreux aux microbes. Sa santé chancelle constamment, obligeant le Père Supérieur à lui demander de choisir une autre voie pour mener ses combats.
Révolté par la misère, les inégalités et les injustices, il s’engage dans l’armée. La guerre provoque une lutte intérieure en lui. C’est dans l’une de ses missions militaires qu’il croise celle qui fera bouger les lignes et donnera forme à son ambition de porter secours aux faibles : Lucie Coutaz (interprétée par Emmanuelle Bercot). La « religieuse » lui suggérera de garder sa nouvelle identité. Elle deviendra son bras droit. Ils fonderont la première maison des compagnons d’Emmaüs à Neuilly-Plaisance, une banlieue parisienne. Leur collaboration durera cinq décennies.
Le scénario feuillette, avec une élégance narrative, les temps forts de soixante-dix ans de vie de chrétien engagé à donner un m...

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