« Des actions sont menées pour redonner de l’espoir aux veuves »

Francesca Moto Young, directeur de la promotion et de la protection de la famille et des droits de l’enfant au Minproff.

En quoi consiste exactement l’encadrement des veuves au ministère de la Promotion de la Femme et de la Famille ?
Au Minproff, des actions significatives sont menées dans le sens de redonner vie, de redonner de l’espoir aux veuves. Il s’agit entre autres, du renforcement des capacités des veuves sur leurs droits et sur les voies de recours en vigueur ; de l’octroi des aides et secours aux veuves en situation d’indigence et de détresse ; de l’encadrement institutionnel des veuves regroupées en associations pour la défense de leurs droits et des actions de plaidoyers à l’endroit des collectivités territoriales décentralisées et des leaders communautaires, sans oublier l’accompagnement psycho social des veuves victimes de violences, etc.

Malgré toutes ces actions, pourquoi le problème d’autonomisation des veuves se pose-t-il toujours ?
Il y a le poids de la coutume qui pèse beaucoup sur les veuves. Vous savez, la femme lorsque son mari décède, est humiliée, discriminée, stigmatisée, souvent gratuitement ou même à cause de la jalousie, de la méchanceté. Nombre d’entre elles continuent de faire face, dans certaines sociétés traditionnelles, à la privation du droit d’usufruit qu’elles ont sur les biens de leur défunt époux ou tout simplement d’en être administratrice légale pour les enfants mineurs. Sans ce droit principalement, nombre de veuves, déjà vulnérables du fait de la disparition de leur mari, tombent finalement dans une situation de précarité, voire de pauvreté extrême dont la conséquence est la dépendance chronique vis-à-vis de leurs belles-familles voire, la prostitution, quand elles sont reniées par les membres de leurs familles et privées de logement ou de ressources financières pour la gestion de leur quotidien. 

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