Appels téléphoniques, Internet mobile: Toujours aussi compliqué

L éo M. est las d’effectuer des allers et retours au service d’accueil d’un des opérateurs de téléphonie mobile situé au centre-ville de Yaoundé. Le modem qu’il a acheté à 20 000 F pour un giga de connexion par jour pendant deux mois, ne s’est jamais activé. « J’ai effectué plusieurs réclamations en ligne et en agence, mais toujours aucune réparation », s’étonne-t-il. Cela va faire deux mois que le service client de la compagnie lui donne rendez-vous sur rendez-vous. Assise dans la salle d’attente d’une toute autre compagnie de téléphonie mobile, Miriam O., affirme ne pas comprendre pourquoi des frais lui sont régulièrement appliqués pour un service auquel elle n’a pas souscrit. Ceci sans compter avec la connexion Internet qui rame, le réseau qui s’envole au milieu d’une conversation téléphonique ou des numéros d’utilisateurs dont les lignes sont déclarées injoignables à leur insu. C’est dire que le chapelet de plaintes des consommateurs continue de s’égrener jour après jour, sans que ces derniers n’aient parfois de réponses appropriées. De leur côté, les opérateurs estiment que les investissements qu’ils ont consentis en amont se heurtent en aval à des contraintes. D’après Alain Blaise Batongue, directeur des Affaires institutionnelles et règlementaires à Orange Cameroun, « au début des années 2000, les principales entreprises privées de ce secteur ont investi près de 3000 milliards de F dans le développement de leurs réseaux en vue d’offrir aux usagers une qualité de service conforme aux standards internationaux ». La maintenance de ces équipements nécessite en moyenne 75 milliards de F par an, pour chacun des deux principaux opérateurs privés. « Ces investissements ont pris un maillage du territoire avec près de 97% de la population couverte en 2G, 93% en 3G et 70% en 4G », note le directeur des affaires institutionnelles et règlementaires. Sauf que, les performances des réseaux sont affectées par des actes de vandalisme sur la fibre optique. Les opérateurs recensent entre 80 à 100 coupures de la fibre par mois, des interférences des réseaux avec des impacts sur les appels et la Data. Par ailleurs, l’instabilité de l’énergie électrique qui a entraîné plus de 30 000 heures d’interruption ...