Consommation : où est passé le poulet ?

Ces dernières semaines, le poulet de chair, moins visible dans certains marchés de Yaoundé, se vend entre 3000 F et 12 000 F suite à la hausse des prix des intrants, selon les éleveurs.

Ce n’est pas l’affluence des grands jours au marché de poulet de Mvog-Ada à Yaoundé. En cette matinée du 31 juillet, vendeurs de poulets cherchent clients. Dans les allées de ce point de ravitaillement, les commerçants font grise mine. « Le poulet n’est pas disponible en grande quantité, c’est pour cela que les prix ont augmenté. Les poulets les plus petits coûtent entre 2800 et 3000 F en ce moment, alors qu’ils sont souvent disponibles à 2000 et 2200 F. Les plus dodus vont de 5000 F à 8000 F », informe Félix Djongo, éleveur et vendeur de poulets. D’après l’éleveur, la rareté de cette volaille trouve sa source dans le fait qu’« en janvier dernier, il y a eu abondance sur le marché, ce qui fait que les prix ont drastiquement chuté. Beaucoup de fermiers ont enregistré de lourdes pertes et n’ont pas voulu relancer la production. La situation a perduré jusqu’au mois d’avril où le poulet a commencé à se raréfier et ses prix ont augmenté », dit-il. 
D’autres facteurs interfèrent dans le rythme de production comme les prix des intrants qui continuent de grimper, d’après les acteurs de la filière. Les poussins d’un jour sont passés de 350 F à 600 F l’unité, tandis que le kilogramme d’aliments précédemment accessible entre 250 et 300 F coûte 400 F depuis plusieurs mois. De fait, Félix Djongo s’inquiète quant à sa capacité à satisfaire sa clientèle : « Quand l’activité tourne, je peux vendre entre 100 et 200 poulets par jour. Des commandes spéciales arrivent souvent à hauteur de 450, voire 500 poulets. Ces jours-ci, je ne pense pas pouvoir satisfaire de telles commandes ». Parmi ses clients, des revendeurs disséminés dans divers marchés de la ville...

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