« L’actionnariat salarié peut avoir un effet sur la croissance »

Dr Ousmanou Alim, enseignant-chercheur à l’Université de Buea.

Au-delà des entreprises, quel effet l’actionnariat salarié peut-il avoir sur l’économie nationale ? 
L’effet que peut avoir l’actionnariat salarié sur l’économie du Cameroun et, partant, sur l’économie de la sous-région est l’augmentation de la croissance de notre pays et même de la sous-région. A cela, il faut ajouter l’instauration de la bonne gouvernance et la création des richesses. En effet, de nombreux travaux ont démontré que l’effet de l’actionnariat salarié sur la création de richesse est réel, car il impacte positivement et significativement sur la valeur ajoutée des entreprises que nous appelons la valeur partenariale. Dans cette approche partenariale, il est avéré que l'actionnariat salarié est susceptible d'exercer deux rôles : de manière formelle, à travers la participation des salariés actionnaires aux instances de représentation et de décision de la firme ; de manière informelle, par l'instauration d'un régime de confiance. Aussi est-il important de noter que l'actionnariat salarié exprimant la confiance des dirigeants et des salariés dans l'avenir de leur firme, peut également susciter un sentiment de confiance chez les partenaires financiers ou les fournisseurs de l'entreprise, et ainsi contribuer à la création de la valeur ajoutée. Toute chose qui est bénéfique pour l’économie.

En quoi l’actionnariat salarié peut-il contribuer au développement du marché financier ? 
Au-delà des entreprises, l’actionnariat salarié peut être un outil de développement de la croissance de notre marché financier qui est assez timide. En effet, depuis la fin des années 1980, l’actionnariat salarié fait l’objet d’une attention croissante dans le cadre du développement des marchés financiers. C’est ainsi qu’aujourd’hui, que ce soit en Europe ou aux Etats-Unis, ce modèle prend de plus en plus de l’ampleur au sein des marchés financiers.  En France, selon la Fédération des actionnaires salariés, il y avait en fin 1999 plus d’un million des salariés actionnaires, soit plus de 25 000 entreprises qui ont ouvert leur capital à leurs salariés, pour un total de 300 milliards de F investis. Pour le Trésor britannique, la quasi-totalité des entreprises de l’indice FTSE 100, avaient mis en place près de 6 000 plans d’actionnariat fin 1998, soit 1750 entreprises qui avaient ouvert le capital aux salariés, couvrant e...

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