Financement des PME : l’Etat en renfort

Le ministre des Finances a signé hier à Yaoundé, avec des responsables de banques et établissements de microfinances des conventions de garantie de 200 milliards de F.

C’est un soutien de plus, et non des moindres. Et cela vient encore une fois de l’Etat. Hier à Yaoundé, le ministre des Finances (Minfi), Louis Paul Motaze, a signé avec des responsables des établissements de crédit et de microfinance, des conventions de garantie d’un montant de 200 milliards de F
Dans les faits, il ne s’agit pas d’un argent liquide placé par l’Etat auprès de ces établissements et destiné aux PME. Dans cette opération, l’Etat assure la garantie des sommes empruntées par les entreprises publiques et privées auprès des 15 banques et 37 microfinances partenaires. Ladite garantie est plafonnée à 200 milliards de F, soit 60 milliards pour les établissements publics et 140 milliards pour les entreprises privées. Le taux de couverture des crédits par la garantie est plafonné à 30% pour les grandes entreprises et 70% pour les PME. Concrètement, cela signifie que pour les grandes entreprises, l’Etat peut garantir 30% de leurs crédits auprès de leurs banques, tandis que pour les PME, l’Etat garantit 70% de leurs crédits auprès de leurs banques et autres établissements de microfinance. Plus encore, ces plafonds peuvent être ajustés à 60% pour les grandes entreprises et jusqu’à 80% pour les PME installées dans les zones économiques sinistrées (Nord-Ouest et Sud-Ouest, Extrême-Nord). 
Les prêts en question sont uniquement destinés aux besoins en fonds de roulement et aux investissements publics. Pour bénéficier de cette garantie, il faut être une entreprise publique ou privée de droit camerounais, à capitaux majoritairement camerounais, implantée sur le territoire national et ne faisant pas l’objet d’une procédure judiciaire. Pour les entreprises privées, il faut exercer dans les secteurs définis dans la Stratégie nationale de développement, à savoir la production agropastorale et halieutique avec un accent sur les filières telles que le riz, le maïs, le poisson, ainsi que les produits substituts des biens d’importation comme le soja. Sont aussi priorisés, les secteurs comme l’agro-industrie, l’industrie de l’énergie (les énergies renouvelables), les filières forêt-bois, la métallurgie-sidérurgie, le numérique, l’hôtellerie, le tourisme et les loisirs, les transpo...

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