« Le gouvernement travaille à améliorer les capacités financières »

Bidoung Mkpatt, ministre des Arts et de la Culture, président du Conseil de direction de l’Ensemble national du Cameroun.

Comment se porte aujourd’hui l’Ensemble national ?
L’Ensemble national, bras séculier du ministère des Arts et de la Culture en matière de promotion et de vulgarisation du riche patrimoine artistique national, poursuit sa redynamisation entamée depuis 2014 avec le Décret N°2014/1001/PM du 15 mai 2014 portant sur son organisation et son fonctionnement. Les membres du Conseil de direction, chargés de définir et d’orienter les activités de l’Ensemble national et d’évaluer sa gestion ont été nommés par décret du Premier ministre et se réunissent régulièrement sur convocation de son président. Un directeur a été nommé et est chargé de la gestion administrative de l’Ensemble national sous le contrôle du Conseil de direction à qui il rend compte. Des ex-personnels temporaires de cette structure ont été recrutés dans la fonction publique qui les a mis à sa disposition. Ceux-ci s’attèlent au quotidien à l’exécution des tâches qui leurs sont assignées. Des projets d’organigramme et de règlement intérieur ont été adoptés par le Conseil de direction, et certains personnels promus à des postes de responsabilité. Toutes ces mesures permettent un meilleur déploiement de cette structure et vont garantir des prestations de qualité.

L’Ensemble national dispose-t-il aujourd’hui du matériel et des ressources humaines nécessaires à son déploiement ?
L’Ensemble national, depuis sa création, a toujours été logé à l’immeuble du Centre culturel camerounais qui est son siège. Il bénéficie ainsi des installations techniques de cette structure du ministère des Arts et de la Culture. Mais, comme toute organisation en redynamisation, l’Ensemble national n’a pas encore des moyens suffisants lui permettant d’acquérir le matériel technique de pointe indispensable à son déploiement optimal. Au niveau du Conseil de direction, des résolutions ont été prises dans le sens d’acquérir dans les meilleurs délais, du matériel technique, un bus de transport et d’entamer la construction de son immeuble-siège. Toutes choses qui garantiraient à long terme un déploiement efficace de ses sections techniques opérationnelles que sont le Ballet national, l’Orchestre national et le Théâtre national. Pour ce qui est des ressources humaines, l’Ensemble national dispose désormais d’un personnel permanent. Mais, en complément de celui-ci, il s’associe régulièrement les services d’artistes sélectionnés pour des prestations spécifiques et qui sont parmi les meilleurs sur le terrain. 

Qu’est-ce qui explique le peu de visibilité observée ces dernières années dans les activités des trois entités composant l’Ensemble national ? 
L’Ensemble national se positionne de manière permanente dans une démarche d’amélioration continue et de remise en question perpétuelle. Cette démarche est le gage de sa capacité à se surpasser et à se rapprocher des standards internationaux qui sont attendus de lui. Ses prestations sont par ailleurs destinées à susciter le plus grand engouement des Camerounais, créer une émotion collective et raffermir le sens patriotique qui permet de transcender les barrières culturelles et ethniques. Le gouvernement travaille donc à améliorer ses capacités financières de nature à lui permettre d’atteindre ce niveau de performance qui améliorerait sa visibilité. Le ministère des Arts et de la Culture est bien conscient que c’est à cett...

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