Années 60-90 : la grande effervescence

L’Ensemble national était à cette époque animé par des figures marquantes comme Manu Dibango, Anne-Marie Nzié, Rachel Tchoungui.

Les années 60-90 furent une époque de grande effervescence culturelle au Cameroun et particulièrement à Yaoundé. Le théâtre, la danse à travers son club mythique dénommé Ballet national, la musique : l’Ensemble national fonctionnait alors mille à l’heure avec aux commandes, des grandes icônes culturelles qui constituaient une broderie et qui s’exprimaient en maîtres incontestables. Manu Dibango régnait en tant que grand mentor superviseur et improvisait des rifts quel que soit le groupe qui était sur scène. On n’oublie pas la célèbre Anne-Marie Nzié. Grande figure de la chanson camerounaise, surnommée « la voix d'or » et perçue par certains comme la reine mère du bikutsi, Anne-Marie Nzié avait été recrutée à l’Ensemble national en 1970 pour enseigner les chants aux jeunes recrues de l’Orchestre national. Le Ballet national était alors une référence en matière de groupes de danse. « A cette époque-là, vous aviez le plaisir de revivre l’« adouyayé » de l’Est, la prestation du ballet du sultanat Bamoun de Foumban. Les joueurs de « Mvet » s’exprimaient par eux-mêmes. Vous aviez la chair de poule devant les groupes sahéliens « Garaya ou Kalngou » qui dansent aux rythmes originels du patrimoine sahélien », rappelle François Bingono Bingono, anthropologue. 
A en croire ceux qui ont vécu ces moments, la technique de l’époque consistait à aller chercher les groupes de danses patrimoniales dans les différentes provinces du pays. « En dehors du travail que le Ballet national faisait sur le fond chorégraphique, on rehaussait ces prestations en les rendant authentiques et originelles. Nous avons apprécié cette pratique parce que quand on fait des chorégraphies contemporaines en s’inspirant de ce qui se fait dans l’arrière-pays, ...

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