« C’est une thérapie des mœurs »

Dr Jean Paul II Djoum, philosophe, écrivain, auteur du roman « Sous la hantise du sexe » paru en février 2023 aux éditions Proximité.

Vous venez de publier le roman « sous la hantise du sexe » aux éditions Proximité. Vous y racontez les affres de l’héroïne Melaine, nymphomane, sur la route de la guérison. Pourquoi avoir choisi cette cause ? 
En effet, nous sommes dans un contexte où il semble évident que le sexe dérange, si l’on prend en compte la kyrielle des déviances et déviations qui s’y réfèrent. L’indifférence n’a plus de place, il faut réagir. Ainsi, deux raisons rapides impulsent mon imaginaire. Premièrement, les mutations au niveau des mœurs. La promotion et l’émancipation des femmes font voir l’émergence de nouvelles façons d’aimer. Hier, la femme ne pouvait pas exprimer ses exigences sexuelles, aujourd’hui, elle le peut, au point de draguer. Doit-on continuer de la juger, de la stigmatiser ? Deuxièmement, la recrudescence des immoralités sexuelles dans notre société invite à vouloir en comprendre les raisons. Notre société s’y engouffre, il faut faire intervenir la psychothérapie car beaucoup sont sexuellement malades mais l’ignorent.

Votre langage cru, à la limite impudique, ne vous éloigne-t-il pas de votre objectif ?
« Aux grands maux, les grands remèdes » dit un adage. Nul ne peut se satisfaire de la montée en puissance de l’impudicité dans notre contexte. Et pour répondre au déferlement des dérives liées au sexe, il convient d’être anticonformiste. Cependant, ma plume n’est pas une sorte d’accoutumance au langage vulgaire utilisé ici et là. Certes, elle aborde une question noyée dans l’indécence ; seulement, elle s’efforce de ne pas s’enfermer dans le sérail des mots colportant l’insanité et la délinquance. Elle se veut être une plume de thérapie des mœurs et même des cœurs.

Que doit retenir le lecteur à la fin de votre livre ?
En clair, mon objectif est de montrer la n&eacu...

Reactions

Commentaires

    List is empty.

Laissez un Commentaire

De la meme catégorie