Les forces émergentes

Le parti au pouvoir sort grand vainqueur des élections locales, mais avec un faible taux de participation, l’opposition a encore une marge de progression.

Les élections locales du 2 septembre 2023 en Côte d’Ivoire s’impose comme un « test » pour les partis politiques en lice avant la présidentielle de 2025. Un confrère les a même qualifiées de « demi-finale » par rapport à cette échéance. Les résultats, proclamés par la Commission électorale indépendante, sont connus depuis le 4 septembre dernier. Le RHDP gagne 125 communes sur 201 et 25 régions sur 30 ! « Une victoire écrasante du parti au pouvoir, le Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP) de Alassane Ouattara sur les partis d’opposition dont les deux principaux sont : le Parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI) de Henri Konan Bédié, récemment décédé, et le Parti des peuples africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI) de Laurent Gbagbo.
Le PDCI se maintient dans ses fiefs : Yamoussoukro, Daoukro, Toumodi, la région de l’Iffou ou encore dans le Bélier. Le PPA-CI de Laurent Gbagbo gagne deux communes. Le Front populaire ivoirien (FPI) de Pascal Affi N’Guessan, perd le Moronou, son fief et sort de ce double scrutin sans aucun élu. Le taux de participation a été jugé acceptable par la commission électorale : 44,61% pour l’élection régionale et 36,18% pour les municipales.
Par rapport à 2025 donc, le RHDP se positionne comme un grand favori. Même si quelques altercations ont été enregistrées, de manière générale, le scrutin s’est déroulé dans le calme. Ce qui n’est pas un fait anodin en Côte d’Ivoire dans un contexte d’élection. A deux ans de la présidentielle, la jauge de l’emprise des potentiels protagonistes est donc faite à travers les scores de leurs différentes formations politiques. Chacune peut mesurer ses chances. 
Mais en attendant, l’eau va couler sous les ponts. Le peu d’enthousiasme à aller aux urnes aujourd’hui pourrait se transformer demain en effervescence. Les taux de participation de 44 % aux régionales et de 36 % aux municipales ne sont pas à la hauteur de la mobilisation que suscite généralement la présidentielle ivoirienne. Autres réalités de taille : Henri Konan Bedié est décédé et Laurent Gbagbo radié des listes électorales. Tout va se jouer au niveau des stratégies. Le vent du changement peut souffler plus fort. Du côté du pouvoir, ...

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