Journée internationale de la paix : les ancêtres en renfort

La Journée internationale de la paix jouait les prolongations vendredi dernier à Okoa Maria, dans le département de la Mefou-et-Akono, arrondissement de Mbankomo. Sous l’impulsion de l’association Aba’a minlang man Ekang, chefs traditionnels de deuxième et troisième degrés ainsi que Zomloa (gardiens de la tradition) ont bouclé le rite « Essie nnam » pour l’apaisement des cœurs, la paix et la stabilité au Cameroun. Parvenues au neuvième jour de pénitence en forêt, les notabilités traditionnelles ont apporté la touche finale du rituel de purification. 
Après le rassemblement des femmes, des chefs traditionnels et des gardiens de la tradition Ekang chez le Zomloa Etoundi Atangana, la procession a pris la direction de la forêt suivant un ordre bien précis. Les femmes, hottes au dos en avant, suivies des chefs traditionnels et les zomloa en queue de peloton. Après une demi-heure de marche, la colonne arrive à la clairière, théâtre de la manifestation. La cérémonie débute par l’appel du tam-tam avant l’exécution de la danse « esani » par les protagonistes. Ces initiés se réunissent ensuite autour du feu pour la partie du rituel interdite aux objectifs des caméras et appareils photo. Puis, vint la partie protocolaire avec le discours délivré par Sa Majesté André Ndi Mveng, président de l’association Aba’a minlang man Ekang. « Nous ne faisons de problème avec personne. Nous ne faisons pas de la sorcellerie », a-t-il déclaré. Avant d’inviter « tout Camerounais, quelle que soit la nature de sa fâcherie ou de son problème avec son frère, à recourir à l’arbre &agra...