Force internationale en Haïti : le vent vert de l’ONU

Lundi dernier, le Conseil de sécurité de l'ONU a donné son accord pour l'envoi en Haïti d'une mission multinationale conduite par le Kenya. Ce feu vert est donné après un atermoiement qui a duré un an. La force internationale devra aider Haïti à combattre les gangs, l’insécurité et la terreur qui ont fait leur lit dans le pays. La résolution a été votée par 13 voix pour, deux abstentions. La durée de la mission est d’un an, avec une évaluation au bout de neuf mois. En 2022, le Premier ministre haïtien, Ariel Henry, avait sollicité une force internationale pour aider sa police débordée par la violence orchestrée par des gens sans foi ni loi ayant une forte emprise sur Port-au-Prince, la capitale et au-delà. Ils opèrent par des kidnappings, des viols, des vols aggravés, la terreur, les snipers sur les toits. Des fois, des personnes brûlées vives. Près de 2 800 meurtres ont été dénombrés entre octobre 2022 et juin 2023. Cette barbarie est alimentée par des trafics d'armes… 
Il a été difficile de trouver un volontaire pour prendre la tête de la mission. Finalement, le Kenya s’est proposé. En fait, la communauté internationale, échaudée par les expériences passées dans le pays et les risques de se retrouver piégé dans un bourbier meurtrier, se montrait prudente. Même si la résolution ne précise pas la composition de la mission, le nombre de 2 000 membres a souvent été évoqué. Le Kenya va déployer un millier de ses policiers, mais on attend que son parlement valide la mission. Ils formeront leurs homologues d'Ha...