« Les marchés financiers permettent de faire des placements rentables »

Blaise Abel Ezo'o Engolo, secrétaire général de la Conférence interafricaine des marchés d’assurances (Cima).

La rencontre de Douala entend mettre en relief la corrélation entre le secteur des assurances et les marchés financiers. En quoi sont-ils liés ?
Comme vous le savez, les assureurs ont pour métier de collecter les primes d’assurance en vue de payer les sinistres. Ils disposent de ce fait de matelas financiers conséquents – les provisions techniques – dont la mobilisation n’intervient que progressivement plus tard. Ces importants volants de trésorerie doivent servir au financement des économies nationales, en attendant le paiement des engagements y afférents. La réglementation des placements, dont l’objectif est de préserver les intérêts des assurés et bénéficiaires de contrats d’assurances, trouve tout son sens dans les prescriptions qui indiquent de manière quasi-directive les outils et instruments de placement admis à cet effet pour les entreprises d’assurance. Plusieurs de ces outils relèvent des marchés financiers, ou plus précisément des bourses des valeurs mobilières.  Il en est ainsi notamment des actions et obligations émises par les États et les entreprises et sociétés publiques et privées. 

Les entreprises de manière générale ont du mal à saisir les avantages qu’offre le marché financier. Pourquoi les compagnies d’assurances s’y intéresseraient-elles ?
J’ai évoqué tantôt le caractère réglementaire des exigences liées aux investissements et placements des sociétés d’assurances. En effet, les dispositions des articles 335 et suivants du Code des assurances portent sur la nomenclature des placements. Il en ressort qu’un minimum de 15% du montant total des provisions représentatives des engagements réglementés doit être matérialisé dans des obligations et titres approuvés par les régulateurs des marchés financiers ou par un Etat membre. Jusqu’ici, l’attrait de la bourse (marché financier par excellence) était relatif, pour diverses raisons qui aujourd’hui n’ont plus lieu d’être, au regard de l’amélioration significative de la qualité du service et de la gouvernance des institutions boursières. Il vous souviendra que les chefs d’Etats viennent de réorganiser la Bourse des valeurs mobilières de l’Afrique centrale (Bvmac) et le régulateur des marchés financier qu’est la Commission de surveillance du marché financier (Cosumaf). Le passage de la Cima à une phas...

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