Communication gouvernementale : les clés d’une dynamisation

En marge du Conseil de cabinet qu’il a présidé jeudi dernier, le Premier ministre, chef du gouvernement, Joseph Dion Ngute a exhorté les membres de son équipe à faire davantage en matière de communication &afin de permettre aux Camerounais d’être mieux informés des actions des pouvoirs publics. Dans cette adresse, le chef du gouvernement a mis en exergue, le rôle clé que doit jouer le ministère de la Communication qui devrait accompagner les autres départements ministériels dans cette tâche. Le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, René Emmanuel Sadi revient sur cette interpellation et indique comment peut se faire l’accompagnement attendu de ce ministère.

 

En marge du Conseil de cabinet de jeudi dernier, le Premier ministre, chef du gouvernement a invité les membres du gouvernement à être proactifs dans la vulgarisation et la promotion de leurs activités. Quelle réaction cette sortie suscite-t-elle au ministère de la Communication ?
Nous nous sentons doublement concernés par cette interpellation au ministère de la Communication. D’abord en tant que structure étatique en charge de l’élaboration, de la mise en œuvre, du suivi et de l’évaluation des stratégies de la communication gouvernementale. Et ensuite, en ma double qualité de Porte-parole du gouvernement. A ce titre, l’action de mon département ministériel est par essence, transversale au sein du gouvernement, dans la mesure où c’est l’ensemble du travail  gouvernemental qu’il s’agit de promouvoir. Être proactif tel que nous le demande le chef du gouvernement, nous impose en effet d’être prospectifs et donc, autant que possible, d’anticiper les situations de communication avant qu’elles ne soient perceptibles au sein de la sphère publique, pour ne pas avoir à subir en tout temps la pression de l’actualité. Dans une telle logique, le rôle des observatoires des médias et de l’opinion publique est essentiel, car c’est par ce moyen qu’il est possible de capter les problématiques pertinentes de l’actualité et de les traiter en temps opportun. Le reste est une question de mise en forme appropriée des contenus, des messages et des discours, au regard des situations auxquelles nous sommes confrontés, et d’une identification indiquée des cibles porteuses. Mais tout ceci nécessite que soit appréhendée la dimension systémique des actions à mener, étant entendu que les contenus obtenus à l’état brut proviennent en général d’autres acteurs institutionnels. Il nous faut par conséquent, après avoir collecté ces éléments de langage à l’intérieur de l’appareil gouvernemental, leur donner forme, puis arrêter les modalités de communication du produit fini au public. L’enjeu majeur ici est d’atteindre le seuil optimal d’une architecture intégrée du dispositif institutionnel de la communication gouvernementale.

Les divisions et cellules de communication des départements ministériels sont-elles assez outillées pour faire face aux défis de leurs missions, notamment avec l’arrivée en puissance des TIC ? Sinon, que faut-il faire pour les rendre plus dynamique comme le prescrit le chef du gouvernement ?
Au plan humain, les structures ministérielles de communication sont dotées d’expertises d’un niveau suffisamment élevé, pour les situer à la hauteur des enjeux et des contraintes techniques et professionnelle auxquelles elles font face. Mais, ces structures doivent en même temps répondre aux nouvelles contraintes d’accélération du traitement des informations et de quasi-instantanéité de leur diffusion dans les espaces publics et virtue...

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