Pourparlers de paix sur le Soudan : que faut-il espérer ?

Alors que les négociations en vue d’un cessez-le-feu se tiennent concomitamment en Ethiopie et en Arabie Saoudite, les combats se poursuivent à travers le pays.

Le Soudan est à feu et à sang depuis bientôt sept mois. De violents combats opposent depuis le 15 avril dernier l’armée régulière fidèle au général Abdel Fattah al-Burhan aux paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) de son ancien adjoint, le général Mohamed Hamdane Daglo, dit Hemedti. Sur le terrain, le désastre humanitaire est impressionnant. Le Bureau des Nations unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA) parle de millions de personnes en situation de détresse, prises au piège des combats et sans assistance. Des Soudanais, par milliers, fuient en direction des pays voisins. Alors que d’autres ont déjà perdu la vie sous les balles des belligérants. Les combats qui se déroulaient jusque-là à Khartoum et au Darfour à l’ouest se sont propagés dans plusieurs autres localités.
Selon l’Organisation des Nations unies (ONU), le conflit a fait 9 000 morts et causé d’importants dégâts matériels. En six mois, le Soudan est un pays divisé en deux avec d’un côté, l’armée qui contrôle les provinces de l’est, du nord et du sud, et de l’autre, les paramilitaires qui contrôlent l’ouest. Notamment le Darfour où les FSR encerclent des positions de l’armée dans les localités  de Nyala (Darfour Sud) et de El Fasher (Darfour Nord). Même une bonne partie de la capitale Khartoum reste sous l’emprise rebelle étant donné qu’aux premières heures du conflit, les hommes du général Hemedti avaient pris certains sites stratégiques contrôlés par le passé par l’armée régulière.
Depuis l’éclatement des combats, les deux camps peinent à observer une trêve pour donner une chance aux négociations. Alors que des pourparlers sont en cours depuis la semaine dernière à Jeddah en Arabie saoudite, sous l’égide des Etats-Unis et de ce pays d’Asie avec la présence des deux belligérants, les combats se poursuivent sur le terrain. Quelques jours auparavant, une autre rencontre similaire se tenait sous les auspices de l’Union africaine (UA) et de l’Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD), une organisation est-africaine, à Addis-Abeba en Ethiopie. Autour de la table, plusieurs acteurs politiques et de la société civile soudanais réunis pour trouver des solutions à la crise actuelle.  Mais, au regard des multiples enjeux, p...

Reactions

Commentaires

    List is empty.

Laissez un Commentaire

De la meme catégorie