« Nous devons être structurés »

Blick Bassy, artiste pluridisciplinaire camerounais.

Qu’avez-vous pensé de la rencontre professionnelle avec le Conseil des arts du Canada, à laquelle vous avez pris part ? 
C’est une superbe opportunité. Il faudrait juste que nous soyons structurés et prêts, parce qu’on va voir de plus en plus de possibilités comme celle-là, de co-construction de projets avec des acteurs qui proviennent d’autres pays. Cela va nous permettre de répondre de manière professionnelle. Nous allons avoir de plus en plus de partenariats avec la France, l’Allemagne, la Chine, le Canada…Il est donc essentiel d’être structurés, de bien comprendre les enjeux pour être à la hauteur de ces discussions. Aujourd’hui, le monde se globalise et dans cette globalisation, le culturel est au centre de la co-construction puisqu’il s’agit de repenser les relations à travers un récit nouveau. 
Quels sont les points sur lesquels il faut travailler pour arriver à cette structuration ? 
Il faudrait commencer par former les acteurs à la compréhension des enjeux. Ces acteurs sont les artistes, les producteurs, les distributeurs, les labels, les producteurs de spectacles, les diffuseurs, entre autres. En face, les partenaires devraient pouvoir leur faire confiance. Très peu de gens, que ce soit les bailleurs de fonds, les investisseurs privés et publics comprennent que la musique et les industries culturelles et créatives sont une véritable économie. Nous devons donc être organisés et porter un discours qui leur permette de changer cette conception. Il s’agit de pouvoir mettre en place une espèce de dynamique composée de différents acteurs qui constituent l’industrie et de nous former. Nous devons surtout créer, c’est essentiel, un réseau qui permet de nous constituer en intelligence collective pour mieux saisir les opportunités. Et au-delà des opportunités, ça nous permettra aussi de sensibiliser nos institutions locales afin qu’on soit davantage financés. Il faudrait qu’on s’organise, qu’on ait une plateforme de structuration qui permet d’échanger formellement avec les potentiels investisseurs, de leur présenter des projets cadrés.
Pensez-vous à un processus de structuration défini ?
Je prends le domaine musical. Déjà, il faut identifier les différents acteurs et construire une cartographie du secteur. Nous devons également essayer de poser sur la table les différentes problématiques qui minent l’industrie de la musique sur le plan local, les failles, les obstacles, etc. Il s’agit de faire véritablement une étude de marché, parce qu’en réalité, c’est un business et ça nous permettra de pouvoir apporter des réponses précises sur des questions que nous n&rsquo...

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