Centrafrique : la Cour pénale spéciale réouverte

L’audience a commencé hier à Bangui, un peu plus d’un mois après le renouvellement du mandat de la juridiction.


Des anciens responsables du Front populaire pour la renaissance de la Centrafrique (FPRC) ont comparu hier à la Cour pénale spéciale de Bangui qui débutait avec eux, son deuxième procès depuis sa création. Dans le box, Azor Khalit, Charfadine Moussa, Antar Hamat et Oumar Oscar arrêtés en mai 2020. Six autres accusés étaient absents, mais jugés par contumace. Ils sont poursuivis pour crimes contre l’humanité et crime de guerre qui auraient été commis dans la ville de Ndélé, au Nord-Est de la Centrafrique, entre mars et avril 2020. Durant cette période, des affrontements avaient opposé les Roungas et les Goulas, deux factions du FPRC. Le bilan avait fait état d'une centaine de morts et plusieurs maisons incendiées.
Ce deuxième procès démarre après le renouvellement du mandat de la CPS en octobre dernier. Sa création remonte en 2015 mais ce n’est qu’en octobre 2018 que la CPS commence ses activités avec ses premières enquêtes. Toutefois, la juridiction est officiellement installée le 30 juin 2017 « avec la prestation de serment de ses six premiers magistrats : un procureur spécial international et cinq magistrats nationaux, nommés au parquet, à la chambre d’instruction et à la chambre d’accusation », peut-on lire sur le site de l'institution. « La loi du 3 juin 2015 sur la CPS lui confère une durée d’existence de cinq ans."
Le premier procès est ouvert le 19 avril 2022 à Bangui. Il a tout de suite été reporté en raison de l'absence des avocats de la défense. Le premier procès de cette juridiction spéciale avait eu lieu entre mai 2022 et octobre 2023.

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