Présidentielle sénégalaise : bientôt le point sur le parrainage

Le parrainage des candidats à la magistrature suprême au Sénégal est l’une des conditions sine qua none pour rester dans la course. L'article 120 du code électoral sénégalais fixe à un minimum de 0,6 % et un maximum de 0,8 % de signatures des membres du corps électoral, si l'on décide de solliciter les électeurs comme parrains, sinon, il faudra avoir l’aval de 13 députés ou de 120 maires et présidents de conseil départemental. Etape incontournable avant l’élection de février 2024, la campagne de collecte des parrainages ouverte le 27 septembre s’achève ce dimanche.
Cette première étape se transforme en véritable démonstration de force et de test de popularité pour les différents partis et un grand défi pour les candidats. Mam el Hadj Malick Diouf, coordonnateur de la collecte des parrainages du mouvement ARC confirme la complexité de l’exercice : « C'est un gros effort logistique et financier pour les petits mouvements comme nous. D'autant plus que le jeu est biaisé dès le départ pour nous. Dans le camp présidentiel, par exemple, il y a plus de facilités à obtenir les parrainages. C’est une eau trouble dans laquelle nous sommes entrainés », regrette-t-il avant de poursuivre. « Le Premier ministre est en train de faire des tournées pseudo-économiques pour collecter ces parrainages ». Une situation de deux poids, deux mesures pour les candidats des petits partis, déplorent l’opinion publique.
La coalition au pouvoir, Benno Bokk Yakaar, avait annoncé le 27 novembre 2023 avoir obtenu l’onction de 3 782 052 parrains, soit plus de la moitié des électeurs du Sénégal. Ce qui av...