Livre : la valse camerouno-américaine

Le diplomate Pierre Ndzengue a dédicacé son ouvrage sur l’évolution des relations entre le Cameroun et les Etats-Unis, le 20 décembre à Yaoundé.

C’est chez lui (au Cameroun), dans sa maison (Institut des Relations internationales du Cameroun), devant ses pairs, que Pierre Ndzengue, actuel ambassadeur du Cameroun au Japon a choisi de présenter son ouvrage « Le couple Cameroun-Etats-Unis d’Amérique. Histoire des relations diplomatiques de 1980 à 2021 et nécessité d’une nouvelle ingénierie diplomatique du Cameroun ». Un retour au bercail pour étrenner le fruit de son expérience de la relation entre les deux Etats depuis 1960. Pierre Ndzengue était alors premier conseiller à cette époque. 
En 411 pages divisées en cinq parties, l’ouvrage publié aux éditions Ifrikiya, distingue quatre temps forts de la relation entre les deux pays. Une relation que le Pr. Jean Emmanuel Pondi, préfacier de l’ouvrage, compare à une valse. Une danse en amoureux qui commence entre 1960 et 1989. Ce moment, selon le préfacier, est marqué par une grande complicité. De 1989 à 1992, c’est le temps des turbulences, quand l’atmosphère va changer au niveau de l’ambassade à Washington avec l’arrivée du multipartisme. Objets des divergences : l’élection présidentielle, les problèmes des droits humains, etc. Le troisième moment est celui de la réconciliation. Cette période se passe de 1997 à 2011 avec des nouveaux défis à l’échelle globale comme la lutte contre le terrorisme, le réchauffement climatique, etc. « Des thématiques qui demandent à être ensemble pour construire le monde », a expliqué le préfacier. De 2011 à 2021, c’est le temps du dialogue et de la concertation, avec une relation plus paisible. La fin de cette période marque le début du séjour nippon de l’auteur en tant qu’ambassadeur. 
La valse se termine donc sur des pas joyeux, avec une relation consolidée entre les deux Etats, qui se poursuit avec une feuille de route désormais bien définie. « Il est absolument vital de savoir où nous allons. C’est pourquoi j’insiste sur la question de la feuille de route. Quand on est ambassadeur quelque part, on devrait savoir ce que notre pays attend de nous, par exemple en termes de défis ...

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