Cameroun-Guinée : Yaoundé sur sa faim

Au terme des premières 45 minutes, la capitale camerounaise est dans un calme relatif. L’avance prise par le Syli national après le but inscrit par Mohamed Bayo, combinée à une interruption de l’énergie électrique peut l’expliquer du côté de Nkolndongo. Fort heureusement, la coupure était de courte durée. Les fans des Lions indomptables massés dans un célèbre bar ont eu l’occasion de sortir de leur torpeur en début de seconde période. La tête croisée égalisatrice de Frank Magri redonne du sourire à plus d’un. « Mon frère ! je t’ai dit qu’on allait égaliser. Ça va aller vite », apostrophe un vendeur ambulant de chaussures à son homologue faisant dans des abats de viande. Une égalisation qui déclenche le souffle nécessaire pour faire résonner à nouveaux les vuvuzelas. A quelques pas de là, une troupe itinérante de mbolé se signale à coups de djembe. L’espoir renaît. Quelques jeunes excités débordent d’optimisme pour un deuxième but. 
Une expectative bien présente dans les rues d’Essos, d’Anguissa et de Mvog-Ada. Au village de la CAN érigé à la Place Charles Atangana, le public ne cache pas son dépit devant l’incapacité du capitaine Frank Zambo Anguissa et ses coéquipiers à bousculer véritablement des Guinéens pourtant réduits à 10. Les tirs non cadrés des « Ol...