Education : le tableau noir de la violence

A 48 heures de la Journée internationale de l’éducation, observée le 24 janvier, Le Lycée bilingue d’Etoug-Ebe à Yaoundé a fait les choux gras de la presse et des réseaux sociaux. Les images d’élèves en train de détruire avec violence le véhicule de leur chef d’établissement et une autre voiture garée non loin dont les pneus ont été dégonflés a fait le tour de la toile. Des jeunes en furie, dont la colère excessive a pu être contenue par les forces de l’ordre. A l’origine, l’interdiction pour les retardataires d’avoir accès à l’enceinte de l’établissement au moment de la levée des couleurs. L’affaire a malheureusement dégénérée en une bousculade qui a inquiété les parents au point ou par ces derniers ont pris d’assaut le lycée. Bilan de l’incident, une centaine de blessés, deux véhicules complètement détruits, des enfants et parents traumatisés. 
Autre exemple : le 30 décembre dernier, des éléments de la Division régionale de la police judiciaire du Centre interpellent un duo de malfrats âgés de 17 et 18 ans. Ces derniers sont soupçonnés d’avoir ôté la vie à Etienne Loïc Mbogsi, 24 ans dans la nuit du 26 au 27 novembre 2023. Après leur exploitation, les deux adolescents passent aux aveux, expliquant qu’au cours d’une virée nocturne dans la nuit du drame, vers 1h du matin, ils sont pris d’une envie pressante de stupéfiants. Sans un sou en poche, ils se mettent à chasser de potentielles victimes au quartier Nkolndongo. Ils s’en prennent ainsi au jeune Mbogsi, entreprenant de le déposséder de ses biens dont son téléphone portable. Face à la résistance de la victime, l’un des jeunes agresseurs lui assène trois coups de poignard. Celui-ci rend l’âme quelques heures plus tard dans une clinique au quartier Mimboman. Le 17 janvier dernier, les deux adolescents ont été déférés au parquet du Tribunal de grande instance du Mfoundi pour répondre de leurs actes. 
C’est le même genre de situatio...