« Les balles arrêtées comptent pour plus de 30% de buts »

Narcisse Tinkeu Nguimgou, entraîneur de football, enseignant-chercheur.

Les footballeurs ont l’habitude de dire que la CAN est une compétition physiquement éprouvante.  Après trois semaines, sur quoi le staff devrait-il mettre l’accent pour ce qui est de la préparation physique ?
La CAN est une grosse compétition internationale. Je pense la plus costaude en termes d'intensité après la Coupe du Monde. Déjà, elle est éprouvante par la période à laquelle elle se joue (en milieu de saison sportive et durant les températures très hautes avec forte chaleur). Ensuite, par le nombre de matchs, notamment depuis la nouvelle formule de 24 équipes en 2019. Il faudrait dire qu'avec la multiplication des compétitions, il est primordial pour les staffs techniques de mettre l'accent sur les charges d'entraînement à la carte avec un accent sur les récupérations physique et mentale. C'est le meilleur moyen d'arriver frais à la CAN et c'est aussi le meilleur moyen de durer dans la compétition sans perdre le rythme et le plaisir, les deux éléments qui vous amènent vers le graal.
Parmi les quatre sélections nationales en demi-finales, celle qui est la plus fraîche physiquement a-t-elle des chances de la gagner ?
C’est vrai qu’objectivement, celle qui a la meilleure fraîcheur physique a, je dirais plutôt, plus de chance de réaliser une belle rencontre. Parce que gagner demande l'association de plusieurs autres paramètres interdépendants. Outre la fraîcheur physique, il faudrait avoir des joueurs importants dans chaque compartiment de son équipe. Bien plus, et cela s'est vérifié à cette 34e CAN, il faudrait avoir un coaching de haute qualité basé sur la force mentale.


Qu’en est-il d’ailleurs de cette préparation mentale ? 
Nous avons bien remarqué que cette CAN est certes physique, mais dans la plupart des matchs les aspects psychologique et mental ont été déterminants. On se souvient de la victoire du Cameroun sur la Gambie, de celle de la Guinée équatoriale sur la Côte d'Ivoire, des victoires in extremis de la Côte d'Ivoire sur le Sénégal en huitième de finale et sur le Mali en quart de finale. Sans oublier l'impact psychologique qu'à eu le gardien de but Williams Ronwen de l'Afrique du Sud sur son équipe depuis le début de la competition, notamment lors des tirs aux buts face au Cap Vert en quart de finale. Aujourd'hui, le mental est le facteur X, le facteur qui va vous amener à la victoire finale notamment dans un c...

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