Procédure : la voie du faux

Pour le joueur qui rêve d’embrasser la carrière de footballeur, le premier conseil qu’on lui donne est très souvent de changer son âge. Une condition qu’il devrait absolument remplir s’il veut non seulement être retenu dans les sélections nationales inférieures, mais surtout devenir professionnel plus tard. Un discours qui leur est tenu par des « personnes dignes de foi ». Il s’agit très souvent des entraîneurs ou des présidents de clubs. C’est ainsi que dans certaines circonstances, la décision se fait avec l’aval des parents du jeune joueur. Et même parfois, sans que ceux-ci ne soient informés. Une démarche entreprise par les entraîneurs ou les responsables des clubs ou des centres de formation. Au finish, une licence lui sera établie avec le nouvel âge. Cette « pièce d’identité du joueur » est rarement laissée à la portée du joueur, puisqu’elle est souvent entre les mains des entraîneurs ou des responsables des clubs. Et fait souvent l’objet de chantage à l’endroit du joueur. Ça c’est pour le premier cas de figure. 
Quand un club ou une structure lance la campagne de recrutement des joueurs ou de détection de talents, un communiqué est publié par les promoteurs. Chacun présente sa pièce d’identité. A ce moment, il est difficile pour le responsable de cette activité de se douter que parmi les joueurs qui se sont distingués, il y en a qui peuvent avoir pris des libertés sur leur identité. Il existe trois types de fraudes, la fraude sur l’identité, la fraude sur l’âge et la fraude qui allie à la fois l’âge et l’identité. Et pour le système en vigueur à la Fédération camerounaise de football (Fecafoot), Mawaye Joseph et Joseph Mawaye sont deux personnes différentes, par exemple. Et la seule chose qui peut permettre de savoir qu’...