Baisse des prix des produits de grande consommation : des mesures supplémentaires s’imposent

Une meilleure éducation des commerçants, une mobilisation des associations de défense des droits de consommateurs pourraient contribuer à faire respecter les nouveaux prix sur le terrain.

Il n’est pas rare d’entendre un commerçant contester les prix officiels des produits de grande consommation tels que le poisson, le riz, les huiles, etc. Entre les annonces à grand renfort médiatique de l’autorité chargée de réguler les prix et la réalité du marché, le client se trouve alors souvent perdu. Prince Mpondo, responsable d’une association de défense des droits de consommateur pense qu’on devrait commencer par mieux éduquer les consommateurs. « Il faut dissocier les mesures incomprises de celles qui ne le sont pas, mais ne sont pas bien mises en œuvre. S’agissant de l’huile de palme raffinée par exemple, la mesure gouvernementale ne concernait pas tous les types de conditionnement. On a bien précisé les bidons de 20 et 25 litres. Quand le communiqué du Mincommerce détaille à combien revient le litre, c’est juste pour montrer l’économie qu’on peut réaliser, c’est-à-dire l’avantage que la mesure apporte », explique-t-il. Il y a aussi que les commerçants prétendent parfois que, lorsqu’il y a baisse des prix, généralement ils ont encore des stocks achetés à des prix élevés. « Ça peut se comprendre dans une certaine mesure mais, il faudrait qu’ils appliquent aussi la même logique au moment où il y a augmentation parce que généralement ils sont prompts à augmenter systématiquement. Ils ne disent plus qu’on évacue les anciens stocks avant d’appliquer les nouveau prix», rajoute-t-il.
Pour cela, il faut donc mettre en place des conditions qui permettent de rendre effective une baisse de prix décidée par le gouvernement. D’abord, il faudrait une plus grande sensibilisation des commerçants quand on sait que généralement, lors des réunions, ce sont les importateurs et les grossistes qui sont conviés et pourtant c’est davantage le détaillant qui est au contact du client. «La Ligue camerounaise des consommateurs salue les efforts du gouvernement dans sa démarche de lutte contre la vie chère. Mais souhaite que les commerçants détaillants soient davantage mobilisés et éduqués pour appliquer les baisses des prix appliqués par les importateurs et grossistes », prescrit Delor Magellan Kamseu Kamgaing, Président exécutif de la Ligue camerounaise des consommateurs (LCC). Autant les importateurs que les grossistes et les détaillants, chacun devrait donc pouvoir trouver son compte. Ceci implique aussi une meilleure préparation. « Il faudrait également que ces décisions puissent faire l’objet d’une grande préparation, que toutes...

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