« Le dépistage précoce est la prévention par excellence »

Dr Lionel Bala, oncologue.

Quels sont les cancers les plus fréquents chez les hommes ? 
Le cancer de la prostate est le premier cancer masculin, c'est un problème de santé publique. Dans notre contexte au Cameroun, il est le troisième cancer sur le plan global après le cancer du sein et celui du col utérin. Il terrasse plusieurs familles d'où l'intérêt d’en parler. Le cancer de la prostate a une liaison relative avec l'âge. Il faut noter que 75% des cas sont diagnostiqués après 65 ans. Il est rare avant 50 ans et exceptionnel avant 40 ans. Cependant, dans notre contexte au Cameroun, on diagnostique déjà les cas de cancer de la prostate chez les sujets jeunes. Notamment dans la tranche d'âge de 45 à 50 ans. Il n’y a pas d'autres facteurs pour expliquer cette incidence chez les sujets jeunes en dehors de la race noire. Il faut noter que la race noire est un facteur de risque de la prostate par rapport aux autres races. Il n'y a aucune explication scientifique pour le moment qui explique ce phénomène.


Existe-il d'autres moyens de prévention en dehors du dépistage ? 
Il existe en cancérologie trois niveaux de prévention. Nous avons la prévention primaire, secondaire et tertiaire. La prévention primaire vise à éviter l'exposition aux facteurs de risque. Entendu comme un évènement, un élément qui en sa présence augmenterait la probabilité de survenu d'un cancer chez un patient. Il faut noter que ces facteurs sont du volet non modifiable c'est-à-dire un facteur sur lequel on ne peut pas agir. Il y a notamment les antécédents familiaux de cancer, il faut savoir que le risque est multiplié par deux ou trois quand un parent au premier degré a été atteint d'un cancer.  Il est multiplié par plus de 10 lorsque ...

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