Grégoire Mvongo, gouverneur de la région de l’Est.
Qu’est-ce qui a motivé le lancement de cette opération de déguerpissement des opérateurs exploitant des minerais dans les cours d’eau de la région ?
En 2019, le ministre des Mines de l’Industrie et du Développement technologique a signé un texte interdisant l’exploitation des minerais dans les lits des cours d’eau. Par la suite, il y a eu des campagnes de sensibilisation qui ont été menées. Les autorités administratives, comme il se doit, ont relayé le message. Mais, au moment de l’évaluation, nous avons constaté que le phénomène s’était aggravé. Le nombre d’embarcations (qui exploitent les minerais sur les cours d’eau, ndlr) avait continué à augmenter. Les dimensions des embarcations elles-mêmes devenaient de plus en plus grandes. Nous avons eu à mettre par exemple la main sur des embarcations à plusieurs étages et de 100 à 150 mètres-linéaire, voire plus.
Quelles sont les conséquences de cette exploitation minière illicite ?
Les conséquences sont graves. La première est la pollution. Le traitement des minerais se fait dans ces embarcations dont les produits toxiques, le mercure et autres, sont rejetés directement dans l’eau. Quand vous voyez les eaux de la plupart de nos cours d’eaux, la Kadey, le Lom et les autres, elles n’ont plus une couleur naturelle, mais une couleur trouble. Ensuite, il y a la menace que cette activité fait planer sur les infrastructures, parmi lesquels les plus emblématiques, à l’instar du pont sur le fleuve Lom à Touraké (arrondissement de Bétaré-Oya, ndlr), qui a quand même couté à l’Etat plus de 10 milliards de F. Je peux aussi citer le barrage de Lom-Pangar, dont tout le monde connait l’importance, s’agissant de l’approvisionnement de notre pays en énergie électrique. Ces infrastructures sont menacées parce que si d’aventures les opérateurs en possession de ces embarcations venaient à en perdre le contrôle, elles pourraient dériver et se fracasser, soit contre un des piliers du pont et donc le détruire, ou alors se fracasser contre les parois du barrage de Lom-Pangar, ce qui pourrait entraîner une catastrophe et de graves conséquences économiques. Nous ne pouvions pas rester les bras croisés. Le gouvernement, via l’administration a décidé de reprendre la main, en lançant l’op&eacu...
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