Développement de l’Afrique centrale: L’IA, levier stratégique

Rarement une nouvelle technologie n'avait autant nourri d'espoir, comme le fait l’intelligence artificielle (IA). Des participants de diverses catégories socioprofessionnelles, issus des institutions publiques et privées, prennent part depuis hier à Yaoundé à une série de séminaires professionnels régionaux sur l’IA, la protection des données des institutions et la cybersécurité. La cérémonie de lancement de cette initiative de la Chaire Unesco d’Afrique centrale Accès-TIC, en partenariat avec la branche camerounaise de l’Institut africain d’informatique, était présidée par le ministre des Postes et Télécommunications, Minette Libom Li Likeng, représentante du Premier ministre, chef du gouvernement, Joseph Dion Ngute. Ce moment de réflexion mené dans le cadre de l’initiative « Projet intelligence artificielle pour tous en Afrique centrale », vise à « fédérer les expertises, croiser les expériences et tracer les contours d’une vision africaine de l’intelligence artificielle, fondée sur nos réalités, nos besoins et nos valeurs », a expliqué Minette Libom Li Likeng. En plus d’être un cadre de renforcement des capacités des participants, ces travaux s’inscrivent dans une ambition plus large : « celle de bâtir une Afrique centrale capable de prendre activement part à la révolution numérique mondiale, en promouvant une intelligence artificielle souveraine, inclusive, éthique et résiliente », a soutenu le Minpostel. Bien plus, il est question de faire de l’IA un levier de développement majeur sur lequel les pays de la sous-région peuvent s’appuyer au regard des effets multiples qu’elle peut avoir sur leur développement. Dans le secteur de l’agriculture, par exemple, l’IA permet d’optimiser les rendements, d’assurer la sécurité alimentaire, tandis qu’au sein des administrations, elle accroît les performances. Pour le cas spécifique du Cameroun, une stratégie n...