« Le programme a permis de relever le taux de sous-scolarisation »

Comment s’est déroulée l’année scolaire dans le département du Logone-et-Chari ?
Il y a eu un accompagnement en faveur des élèves et des enseignants qui a permis que nous puissions relancer les activités scolaires dans les écoles facilement accessibles. De même, nous avons développé des stratégies qui nous ont permis d’avoir un rendement satisfaisant en cette fin d’année. Globalement, le taux de couverture des programmes est satisfaisant. Nous sommes au-delà de 70% et avons encore quelques mois de classe pour atteindre les 85%. Ceci a été réalisé grâce aux cours maintenus pendant les congés de Pâques pour les enfants dans les écoles inondées et pratiquement dans toutes les écoles. Dans les écoles inondées, nous avons travaillé tous les samedis, après que les eaux se sont retirées. Ce qui a permis que nous avons pu couvrir les programmes dans ces établissements scolaires.

Quelles dispositions sont prises à votre niveau pour faire face à une situation éventuelle ?
Chaque année, nous avons une trentaine d’écoles automatiquement victimes d’inondations, surtout dans les arrondissements de Zina et de Logone-Birni. L’idéal serait qu’on dispose un certain nombre de kits pour accompagner les élèves et les enseignants des écoles situées dans les zones naturellement inondables. Les actions commencent à être développées lorsqu’il y a des sinistres et les réponses commencent à être développées lorsque les eaux commencent à se retirer. Ensuite, il faudrait apprêter un certain nombre de matériels scolaires car, les enfants et les enseignants perdent généralement tout leur matériel scolaire.

Le Programme d’éducation accélérée concerne les enfants non scolarisés, déscolarisés déplacés et réfugiés. Qu’est-ce que cela a apporté dans ce département ?
Le Logone-et-Chari est le dernier en termes de scolarisation dans la région de l’Extrême-Nord. Beaucoup d’enfants ne vont donc pas à l’école. Ce programme spécial est donc adapté à ceux qui n’ont pas eu la chance d’aller à l’école, ou ceux qui ont abandonné et souhaitent y retourner. Ces enfants ont donc déjà perdu au moins trois ans ...