Financement de la campagne électorale: A chacun sa méthode

A trois jours du lancement officiel, les candidats et leurs partis politiques rivalisent d’ingéniosité pour mobiliser les ressources financières nécessaires au déploiement sur le terrain.

C’est un sujet clé au cœur des réunions et autres types de rassemblements organisés par les partis politiques et leurs candidats. Ces dernières semaines, les opérations de levée de fonds ce sont intensifiées. Difficile de clôturer une rencontre sans procéder à la collecte de fonds dédiés au soutien à la campagne de tel ou tel candidat. Au sein du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), c’est une pratique habituelle. Au cours d’une réunion présidée récemment dans la localité de Mbé, région de l’Adamaoua par Emmanuel Maïna Djouldé, président de la Commission communale, les militants ont levé la somme de 3,2 millions de F pour la réussite de la campagne présidentielle. Dans les autres circonscriptions du parti du flambeau disséminées à travers le pays, le procédé est le même et les montants mobilisés s’élèvent parfois à plus de 100 millions de F. Dans un échange téléphonique avec le Pr Elvis Ngolle Ngolle, le membre du Comité central a expliqué à CT que le parti dispose de quatre sources de financement distinctes. Il a soutenu en effet que les militants, répartis dans les 377 sections, cotisent à leur niveau. Il y a aussi la dotation que le Comité central du RDPC donne aux équipes de campagne, en plus des fonds propres du parti, et enfin les subventions que l’État met à la disposition des formations politiques engagées à l’élection présidentielle. Jusqu’au 12 septembre dernier, le Peuple uni pour la Rénovation sociale (PURS) procédait encore à la levée de fonds à travers sa page Facebook. Une affiche comportant l’image du président de cette formation politique, candidat à l’élection présidentielle, Serge Espoir Matomba, renseigne suffisamment sur l’opération lancée. « Levée de fonds kolo pour protéger mon vote », peut-on lire sur ce document qui précise par ailleurs les canaux par lesquels les dépôts peuvent être effectués. Ces « Kolo » sont appelés à financer le déploiement des 90 000 scrutateurs que le parti compte placer dans les bureaux de vote, soutient Casandra Begoude, en charge de la communication au PURS. Il y a en outre les contributions internes qui se sont intensifiées ces dernières semaines. « Une élection présidentielle se prépare des années à l’avance. Depuis 2018, nous avons entrepris de mettre sur pied des cotisations qui devaient s’étendre jusqu’en 2025, afin de soutenir le candidat Serge Espoir Matomba », ajoute Casandra Begoude. De même, poursuit-elle, « la vente de nos gadgets (tee-shirt, foulards, pagnes, etc.) constitue une autre source...

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