Serge Bertrand Pouth : la plume cassée
- Par Marie Christine
- 30 Sep 2025 17:44
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Le journaliste culturel de renom s’est éteint hier à Yaoundé des suites de maladie.
« Gars on m’amène à l’hôpital ». Cette phrase résonne encore dans la tête de Paul Zebaze, collègue de bureau de Serge Pouth. Hier à la Maison de la Radio, c’est un silence de mort dans les bureaux. Bien que certains s’efforcent de vaquer à leurs occupations, dans les couloirs, on chuchote. Les regards sont tristes et larmoyants. Serge Bertrand Pouth, le chef de département de la production web et multimédia de la Cameroon Radio Télévision n’est plus.
La nouvelle est tombée comme un coup de tonnerre vers 5h du matin alors qu’il était hospitalisé depuis lundi 22 septembre à l’Hôpital général de Yaoundé. Paul Zebaze, avec qui il a passé huit années dans le même bureau n’en revient toujours pas. « Nous avons traversé ensemble ses jours de joie et de peine. Serge était diabétique. Au mois d’octobre 2024, il est tombé malade et on a dû lui amputer la jambe. Quelques jours plus tard sa mère est morte. Lundi dernier, il est arrivé ici avec des signes de fatigue. Il voulait travailler, mais il a eu de la peine. Il a demandé à s’allonger un peu et est allé dans la salle d’attente. C’est bien après que son frère jumeau est arrivé pour le conduire à l’hôpital et il m’a dit au revoir », raconte-t-il. Sur le bureau de Serge Pouth, son ordinateur, son micro, ses lunettes et surtout ses livres qui débordent. Ils vont de sa table de travail aux placards dans lesquels toutes sortes d’ouvrages sont rangés. Et c’est ce par quoi on le connaissait. L’homme de culture, le philosophe. Une bibliothèque vivante qui a su transmettre son amour pour la lecture à son voisin de bureau. « C’était l’ami de presque tous les écrivains du pays. J’imagine un peu leur désarroi. Parce que l’un des regrets de Serge Pouth c’est qu’il n’a pas pu convaincre la jeune génération à s’intéresser à la lecture. Il devait partir à la retraite dans deux ans et craignait que ses tranches d’antenne disparaissent parce qu’il n’y avait personne pour prendre la relève. Et ce n’est pas faute d’avoir essayé. », poursuit Zebaze.
Dans la famille du défunt, c’est la consternation totale. A son domicile au quar...
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