« Résultats » du scrutin : alerte à la manipulation

On le dit et le répète depuis que le processus électoral pour l’élection du nouveau président de la République est enclenché : seul le Conseil constitutionnel est habilité à proclamer les résultats de ladite élection. Ceci, après avoir vidé, entre temps, le contentieux électoral. L’institution dispose, pour cela, d’un délai de 15 jours à partir de la date de clôture du scrutin, selon l’article 137 de la loi portant Code électoral. Depuis dimanche 12 octobre pourtant, sitôt après les opérations de dépouillement, la Toile est parsemée de publications diverses qui présentent un décompte des voix dans certains bureaux de vote répartis sur le territoire national et à l’étranger. Les images montrent tantôt des chiffres sur des tableaux reportés à la craie ou au crayon de couleur, tantôt des compilations de données sur des écrans d’ordinateurs avec des pourcentages attribués à chacun des 12 candidats. A la manœuvre, de nombreux influenceurs web basés au Cameroun ou installés à l’étranger, soutiens assumés de telle ou telle personnalité. Des internautes anonymes ayant voté ou non sont aussi engagés dans cette activité. 
Ces publications sont abondamment partagées sur Facebook et X (ex-Twitter). Dans les groupes WhatsApp, les données publiées voguent d’un groupe à l’autre et alimentent de longs débats entre supporters des candidats. On note que sur la base de ces éléments épars, des médias ont conclu à des « tendances » sans vérification ni recoupement préalable. D’autres personnes prétendent dans le même sens pouvoir dégager un vainqueur probable sur la base de prétendus résultats de quelques bureaux de vote. Des publications qui sont le fait de mains inexpertes et n’ayant aucun rôle à jouer dans le processus de proclamation des résultats. Dans le cadre de cette prolifération d...