Farines locales: Les pâtisseries font courir

Dans les rayons d’une boulangerie de la ville de Yaoundé, il ne se passe pas une minute sans que la fameuse baguette à base de farine de manioc ne soit sollicitée. C’est la spécialité ici et les clients affluent un peu plus chaque jour pour s’en procurer.

A la base, la farine de manioc tout comme celle à base de riz, de patate ou de plantain ont été fabriquées pour palier à la rupture d’approvisionnement en farine de blé dont le Cameroun est assez dépendant. Cela faisait suite à la crise russo-ukrainienne qui a perturbé les importations étant donné que l’Ukraine est l’un des principaux pays fournisseurs de blé au monde, rendant cette céréale onéreuse. De nombreux Etats, dont le Cameroun ont dû trouver des alternatives à ce produit devenu incontournable pour le secteur meunier. Ce faisant, le Cameroun a choisi de scruter son actif agricole riche et varié afin d’obtenir une palette de farines dites panifiables. La patate douce, le manioc, le riz et la bananeplantain ont donc été sélectionnées pour l’obtention de cet intrant meunier. La mayonnaise a pris et aujourd’hui, le mythe autour du blé a été pratiquement brisé. Moyennant 100 F, 200 F, 500 F et 2000 F, les clients peuvent s’offrir des beignets, des biscuits, du pain de différents grammages « Ces pâtisseries ont l’avantage d’avoir du bon gluten, un avantage pour nous qui sommes allergiques à une variété de gluten. Ma famille en raffole », explique Hortense T., consommatrice.

Bien que la situation se soit stabilisée par rapport aux importations de blé, la vulgarisation des farines locales, inscrite dans le Plan intégré d’import-substitution se poursuit dans le pays. Afin d’encadrer leur production et leur commercialisation, l’Etat à travers l’Agence des normes et de la qualité a adopter en 2024, cinq nouvelles normes relatives...